Nous entendons régulièrement parler de catastrophes dans les médias. Mais sait-on vraiment ce que signifie ce terme ? Ce mot désigne un « événement soudain qui a des conséquences désastreuses » (source : http://www.linternaute.com/). Les catastrophes peuvent donc être naturelles ou technologiques et elles représentent un risque majeur pour de nombreuses populations.
Un rapport sur les catastrophes dans le monde est publié chaque année par la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Chaque année, ce rapport met en avant un élément clé en rapport avec la prévision ou la gestion des catastrophes. Celui de 2013 s’intéressait principalement aux technologies et l’avenir de l’action humanitaire, celui de 2014 à la culture et aux risques et enfin celui de cette année aux acteurs locaux.

Capture écran de la page d’accueil qui présente le rapport (http://ifrc-media.org/interactive/rapport-sur-les-catastrophes-dans-le-monde-2015/?lang=fr).
Ce nouveau rapport, publié le 24 septembre 2015, met donc en avant l’importance des acteurs locaux pour la prévention et la gestion des catastrophes. En effet, les acteurs locaux (qui peuvent être des Organisations non gouvernementales locales, des comités communautaires d’intervention en cas de catastrophes, des groupes religieux, des services d’urgences, des professionnels de la santé, des entreprises…) sont toujours les premiers à intervenir après une catastrophe. Ils jouent donc un rôle indispensable dans la gestion de crise. De plus, ils sont les plus efficaces du fait de leur intervention rapide, de leurs connaissances du contexte local (territoire, culture, langue…) et de la confiance qu’ils bénéficient de la part de la population. Ces acteurs locaux sont présents en permanence au sein de leur territoire. Il contribue donc à la limitation et à la prévention des risques. Les acteurs locaux sont ainsi considérés, par ce nouveau rapport, comme le présent et l’avenir de l’action humanitaire.
Malgré ce rôle majeur au sein de communautés, les acteurs locaux ne disposent que de très peu de moyens financiers. On observe que seulement 1,6% des fonds versés à l’aide humanitaire, entre 2010 et 2014, sont à destination des ONG nationales et locales. Ce chiffre met donc en avant le problème de répartition des fonds entre les ONG internationales (qui concentrent la majorité des moyens) et les ONG nationales et locales. Il paraît donc impératif de fournir aux ONG locales les aides et le soutien nécessaire afin qu’ils bénéficient de moyens d’actions plus conséquents au sein de leur territoire. Cela passe avant tout par une meilleure coordination entre les échelons internationaux et locaux. D’après ce rapport, avec une meilleure coordination, les actions menées sur le terrain devraient être plus efficaces.
Ce rapport a donc pour objectif de montrer la grande importance des acteurs locaux dans le domaine de l’aide humanitaire. Néanmoins, il met en avant comme principal défaut le manque de communication et de coordination entre les acteurs internationaux et locaux. Il préconise d’augmenter la capacité d’action des acteurs locaux afin de limiter les risques et d’intervenir plus efficacement lors de catastrophes. Il est important de noter que ce rapport ne s’oppose pas à l’aide humanitaire des ONG internationales, il précise bien qu’elle est indispensable.
Sources :
Ce rapport est disponible à l’adresse suivante : http://ifrc-media.org/interactive/wp-content/uploads/2015/09/1293604-WDR-summary-2015-FR_LR-embargo.pdf
Pour en savoir plus, voici le site de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : https://www.ifrc.org/fr/