Lundi 19 Octobre les étudiants du Master de Géomatique appliquée aux études urbaines et aux risques de l’Université de Cergy-Pontoise, toutes promotions confondues, se sont adonnés à un exercice aussi bien exceptionnel qu’original. À l’initiative des enseignants du Master, un exercice, croisant à la fois travail de terrain et travail de traitement, d’analyse et illustration de données, a été mené par les étudiants. La vocation de l’exercice était de plonger les étudiants, constitués sous différents groupes, dans des rôles. Ces derniers se voulaient fidèles à la reproduction d’une situation réelle, à un point tel où le jeu était inspiré d’une situation existante à Vauréal (Val d’Oise), dans laquelle un projet de lotissement situé rue Amédée-de-Caix-de-St-Aymour est en situation de blocage. Les rôles des groupes étaient donc calqués sur les partis prenants de ce blocage.
Lors de cet exercice les étudiants ont consacré leur matinée à la première partie du travail, collectant des données, passant des entretiens directement en lien avec leur rôle. L’après-midi était elle consacrée au travail des données collectées, sachant que le but final est leur intégration à une cartographie selon le groupe. Ce but final qu’est la réalisation de la carte reflète cette originalité de l’exercice. Implicitement cet exercice devait donc être abordé selon une vision, une expérience typiquement géomaticienne. Les cartes qui suivent en sont la preuve, elles démontrent des réflexions visant à les rendre les plus expressives. Elles cherchent à convaincre du bien fondé de l’opinion du groupe qui les a produites. De même les groupes ont fait appel à leurs savoirs cartographiques, lorsque les données soulevaient des problématiques sur leur représentation par la carte. D’autres réflexions ont permis d’arriver aux résultats suivants. Afin de mieux comprendre l’ensemble des travaux il est intéressant de procéder le reste de la rédaction de cet article en traitant des démarches et des résultats de chacun des groupes.
Groupe 1: association militant en faveur du développement du logement social (Léa Anjou, Audrey Beaujouan, Maxime Bricout, Quentin Chelle et Ibrahim Dramé)
Sur cette carte, nous pouvons voir que le quartier du village de Vauréal compte peu de logements sociaux et d’importants logements vacants. Cette cartographie montre donc comment on peut favoriser le logement social dans le quartier du village. Comme nous l’avons expliqué précédemment, beaucoup de contestations apparaissent pour l’élaboration du projet de lotissement dans la rue Amédée de Caix Saint Amour. Pour résoudre les conflits et créer par la même occasion des logements sociaux, nous avons décidé de déplacer le projet de lotissement, pour le répartir dans la ville. Cette répartition de nouveaux logements se fera à travers des terrains et/ou des logements inoccupés, que la commune réhabilitera pour pouvoir accueillir des populations (7 possibilités). Ensuite, comme nous l’a expliqué Mme Lavaux, nous avons décidé de développer le Solibail au sein de la ville afin d’accueillir toujours plus de personnes. Pour conclure, nous avons décidé de valoriser le quartier avec des logements sociaux en déplaçant le projet de lotissement avec la réhabilitation des terrains et/ou logements inhabités avec le Solibail. L’objectif est aussi de répondre à toutes les attentes des habitants et futurs habitants et d’éviter les conflits.
Groupe 2 : Les hacktivistes, militants du numérique
Afin de réaliser cette carte, l’importance de se rendre sur le terrain a donc été primordiale notamment pour déterminer l’éventuel emplacement de la ZAD par rapport à des équipements propices à une installation sur plusieurs semaines ou mois, et constater les dégâts environnementaux enclenchés par le projet comme le déboisement partiel de l’espace naturel. Lors de la présentation orale, nous avons aussi mis en avant la création du blog relatant la lutte contre le projet, ainsi qu’une pétition en ligne en cours. Ces dispositifs ont pour objectif de mobiliser un maximum de personnes à notre cause.
Groupe 3: La Préfecture et ses services techniques (Marisa De Carvalho, Laureline Gérard, Maxime Guillemain, Lukas Frank, Victor Santoni)
Notre groupe représentait la préfecture du Val d’Oise et ses services techniques (la Direction Départementale des Territoires). Notre rôle était de nous assurer de la validité du projet selon les documents d’urbanisme (PLU, Scot, SDRIF, SRCE) et des lois françaises en matière d’environnement (SRU, ALUR, Loi Grenelle). Nous devions trancher clairement sur la question pour mettre un terme le plus rapidement possible au conflit.
Pour la présentation orale nous avons exploité les interviews avec les habitants dans le but d’exposer les points avancés contre le projet et de démontrer si oui ou non leurs arguments étaient valables, au regard des lois et des documents réglementaires d’urbanismes et d’environnement. Une grande partie de leurs arguments se sont révélés infondés au regard des lois et documents réglementaires. Nous avons utilisé les documents graphiques fournis par Madame Sutra (du service de l’Urbanisme, de l’Aménagement et du Développement Durable de la Direction Départementale des Territoires) pour notre présentation de l’évolution de la réglementation, à savoir le POS puis les PLU de Vauréal, au niveau du quartier concerné par le projet de logements sociaux. La lettre du préfet nous a été utile pour nous positionner sur le projet dans notre rôle de services techniques de la préfecture. Nous n’avons fait aucun usage des photos géoréférencées prises sur le terrain. Les applications smartphones n’ont pas non plus été utilisées. En tant que service de la préfecture nous aurions pu vérifier la validité du projet sans travail de terrain. En effet, notre travail a surtout porté sur l’étude des textes de loi et des documents d’urbanisme fournis par Madame Sutra. Les arguments des habitants auraient pu être trouvés facilement sur le site internet de l’association des 3 tilleuls, mais le terrain nous a permis de confirmer nos a priori.
Pour notre cartographie, nous avons choisi de représenter l’évolution de la réglementation au niveau du quartier concerné par le projet de logements sociaux, en présentant le Plan d’occupation du Sol (POS) de 1994 de Vauréal, puis les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) de 2004 et de 2014 (ce dernier n’étant pas définitif). Nous les avons d’abord vectorisé sous QGIS, puis publié sur ArcGIS Online.
Lien ArcGis Online : http://arcg.is/1hNmsJd
L’ensemble des données permet l’analyse suivante de la carte: Entre 1994 et 2004, 8 espaces boisées classées ont été supprimés au profit de zones à urbaniser. Cette version du PLU ne respecte pas la distance réglementaire de 50 mètres entre la zone naturelle et le zone du projet préconisée par le SDRIF. La zone naturelle entre le vieux Vauréal et le nouveau Vauréal (en vert) a été étendue au détriment des zones à urbaniser. La distance de 50 mètres est respectée. La ligne de démarcation bleue représentant les PHEC (Plus Hauts Eaux Connues) démontre que l’idée présentée par les riverains, selon laquelle le terrain est en zone inondable, est infondée.
Durant notre enquête de terrain, nous avons collecté 4 types de données :
- Des photographies géoréférencées de la situation du terrain : photos des pancartes de manifestation (10 environ), photos de la parcelle du projet (3 photos), photo des chemins de passages (randonneurs) (2 photos).
- Des entretiens avec la population : 3 entretiens > une interview avec une habitante devant sa maison. Nous lui avons parlé à travers la clôture de sa maison. L’entretien était bref, elle nous a redirigé vers les maisons de membres de l’association qui se positionnent contre le projet de lotissements (elle ne faisait pas partie de l’association). Elle ne s’est pas exprimée sur le projet. Le deuxième entretien s’est fait avec un couple de promeneurs, leur enfant et leurs 3 chiens dans le sentier derrière la parcelle. C’est le mari qui s’est exprimé. Il était contre le projet et a soutenu que : la parcelle était en zone inondable, qu’il y avait des risques d’effondrement dû aux carrières, que la Maire de la ville avait déjà assez urbanisé le nouveau Vauréal, que les lieux abritaient un couple de chevreuils. Il a expliqué aussi qu’il était contre ce projet car il allait nuire à la tranquillité du voisinage. Il nous a également indiqué la maison de la présidente de l’association des 3 Tilleuls. 3éme entretien avec un couple de retraités rue de l’église : Ils étaient contre le projet également. L’homme était principalement contre le projet car il a été exproprié de ses 32ha de terrain lorsqu’il avait notre âge pour construire la ville nouvelle. Ces terrains ont été acheté 50 centimes d’euros le m2 et revendus 1200 euros le m2. Il a souligné aussi les risques d’effondrements. Il a expliqué qu’il y avait déjà eu un effondrement au niveau d’un parking. Il a évoqué le problème de la requalification des routes et de l’accessibilité au site (rues en sens unique).
- Entretien avec Madame Sutra qui travaille à la Préfecture du Val d’Oise, à la Direction Départementale des Territoires, au service de l’Urbanisme, de l’Aménagement et du Développement Durable. Elle nous a fourni des informations sur la position de la préfecture concernant le projet ainsi plusieurs documents graphiques réglementaires : POS de 1994, PLU de 2004 et PLU en cours de 2014 (pas encore validé). Elle a souligné l’importance du respect de la zone tampon de 50m prévue par le SDRIF entre la lisière de la forêt et les habitations. Elle a fourni la lettre du préfet de 2014 concernant sa position sur le projet : le préfet a rappelé que la loi ALUR, SRU et le SDRIF préconisaient la densification sur l’étalement urbain, mais en aucun cas que le projet de logements sociaux ne devait pas débuter. Elle a également indiqué que l’association des 3 Tilleuls avait proposé, à la place du projet rue de Caix-de-Saint-Aymour, un projet de logements sociaux sur plusieurs parcelles laissées en friche et qu’il était donc intéressant d’explorer ces pistes. Enfin, Madame Sutra a expliqué que le projet était conforme avec les lois et les documents d’urbanisme.
- Utilisation d’applications smartphones : OSM Tracker et Vectorial Map Lite. Problème dut à la connexion internet.
Groupe 4 : Ecologues scientifiques (Axel Geindre, Héléna Guyomard, Victor Le Gall, Laura Louman, Pierre Vivet)
En tant qu’experts écologues, nous avons cherché à étudier les impacts potentiels que pourraient avoir le projet de logements sociaux rue Amédée-de-Caix-de-Saint-Aymour à Vauréal. Notre but n’était pas de prendre parti concernant le projet mais simplement de rendre compte de l’état actuel de l’environnement au niveau de la zone du projet afin d’identifier les enjeux naturels qui pourraient être impactés si le projet était approuvé. A la suite de cette étude, nous avons proposé différentes solutions pour maintenir un certain équilibre écologique.
Pour saisir les enjeux environnementaux de cet espace, nous avons rencontré dans un premier temps Monsieur Gilles Carcassès, responsable de la cellule biodiversité au sein de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Nous nous sommes rendus sur le terrain avec lui, nous permettant ainsi de saisir l’organisation des différents milieux naturels du site ainsi que la présence de certaines espèces remarquables.
A partir de ces indications, nous avons réalisé des représentations schématiques de l’espace étudié pour délimiter les différents milieux présents. A l’intérieur de ces zones nous avons pris quelques photos géoréférencées d’espèces remarquables à l’aide d’un Trimble.
A partir des données récoltées sur le terrain, nous avons ensuite réalisé une cartographie sur ArcGis Online des différents milieux naturels et de la biodiversité présente. Nous avons représenté le zonage et les délimitations des différents milieux naturels (clairière, bois, friche, verger à l‘abandon), à l’intérieur desquels nous avons ajouté des informations relatives aux espèces sous formes de punaises.
Lien de la carte : https://ucp-ufr-lsh.maps.arcgis.com/home/signin.html?returnUrl=https%3A%2F%2Fucp-ufr-lsh.maps.arcgis.com%2Fhome%2Fwebmap%2Fviewer.html%3FuseExisting%3D1
Il est important de souligner le fait que la carte n’est pas exhaustive de toutes les espèces présentes sur le terrain, cela demanderait un travail d’investigation de plusieurs mois. Elle a pour vocation essentielle de sensibiliser les parties prenantes sur l’aspect écologique du site. Enfin, à partir de l’entretien réalisé avec Monsieur Carcassès, nous pouvons proposer différentes solutions qui permettraient de réaliser le projet tout en préservant l’environnement à l’échelle locale. Parmi ces solutions, nous pouvons citer la mise en place de nichoirs au niveau des bâtiments (pour les hirondelles notamment), la végétalisation des toitures, ou encore l’introduction de moutons. La présence de moutons sur le site n’est pas anecdotique (cela se fait déjà dans la commune voisine de Jouy-le-Moutier), en effet ils permettraient de conserver des espaces ouverts en marge des bois, en évitant de faire de simples fauchages régulièrement.
Il est important de retenir que le projet en lui-même n’est pas nécessairement néfaste pour la diversité écologique ; mais pour ce faire, certaines mesures doivent être prises. En effet, la gestion et le maintien des différents espaces (espaces ouverts, friches, anciens vergers) ont permis le développement d’une certaine biodiversité, bien plus diversifiée qu’un espace uniquement boisé. L’essentiel est de préserver la continuité de la trame verte et de maintenir une diversité des espaces verts lors de la réalisation du projet et non pas de réduire la diversité écologique du site à de simples pelouses.
Groupe 5: Les bailleurs sociaux, société Domaxis
Dans la peau du bailleur social en charge d’une partie de la construction des logements, l’équipe avait pour mission de présenter les avantages et les points forts d’une telle opération. Le groupe s’est cependant vu handicapé par le manque d’informations d’un expert.
Cherchant à compenser cette absence, le groupe a redoubler d’effort concernant son travail de terrain. Ce dernier s’est basé sur la collecte de données géographiques (périmètre de l’étude, mode d’occupation du sol, environnement sonore, mobilité et fréquentation, présence d’activités, espèces végétales), sur la rencontre de riverains (témoignage des habitants du quartier) puis sur des informations annexes nécessaires à notre argumentaire (données officielles de la municipalité). Enfin de nombreuses photos ont été prises sur le site du projet, le but étant que ces dernières, une fois intégrées dans un SIG, nous permettent de valoriser le discours que tient généralement un bailleur social. Se placer dans la peau d’un bailleur social a demandé une certaine réflexion, surtout lorsque celle-ci n’a pas été aiguillée par l’expérience d’un véritable professionnel de ce milieu. C’est pour cette raison que notre groupe avait décidé d’exploiter un large panel de matériaux sur le terrain. Fort heureusement notre expérience acquise sur les SIG nous a permis de recueillir toutes sortes de données aussi originales soient elles. Sachant que par la suite ces dernières pouvaient en dépit de leur nature, être incorporées dans le SIG. Par ailleurs pour étoffer nos connaissances, nous avons pris le choix de nous rendre dans le centre-ville (15 minutes à pied environ) pour avoir un point de vue plus large du projet (points de vue des habitants du centre-ville, des commerçants).
Comme outil de travail nous avons d’une part utilisé l’application Geoportail, un appareil photo et un bloc-note. Mais ce qui nous a essentiellement servi comme support de cartographie pour nos données a été l’application d’ArcGis Online. Cette décision de travailler sur ce SIG avait déjà été envisagée dès la matinée. En effet l’application permet d’intégrer dans ses données des informations différentes dans leur nature. Des polygones, lignes et points mais aussi des images des vignettes. Fort de cette faculté, l’application d’ArcGIS Online nous a permis donc d’intégrer des données comme les images, les citations venant des riverains que nous désirions intégrées. La présence de ces dernières nous permettaient d’une certaines de discréditer le discours des partisans contre le projet. Ainsi les images mettaient en valeur des espaces qui objectivement ne correspondaient pas à de la forêt, mais plutôt une forme de brousse à l’attrait moindre. De même les images ont permis de montrer que le projet du lotissement serait très bien incorporé dans l’architecture et les éléments paysagers existants de part leurs similitudes. Les citations inclues dans les vignettes démontrent l’intérêt que le projet pourrait avoir dans cette partie de Vauréal dont le dynamisme est discutable.
On notera cependant que seul 20% des données collectées ont été sélectionnées pour le travail définitif. Notre rendu final se trouve ci-dessous:
Lien de la carte : https://ucp-ufr-lsh.maps.arcgis.com/apps/webappviewer/index.html?id=c1dfee054da54bcbac78dbaa4bb48770
Groupe 6 : Association des Trois Tilleuls
L’association des Trois Tilleuls a été créée en 2010 par des habitants de Vauréal à la suite de la proposition de projet de construction par la mairie. Cette association a pour objectif de s’opposer au projet de construction afin de préserver entre autre le patrimoine naturel de la commune. Le nom de l’association provient d’ailleurs de trois tilleuls centenaires qui étaient menacés par le projet de construction. Il est important de préciser que l’association ne s’oppose pas à la création de logements sociaux proposée par la mairie mais à l’emplacement qui a été choisi pour la construction qui implique la destruction d’une partie de la forêt de Vauréal et de sa biodiversité.
Nous avons donc choisi d’illustrer la mobilisation citoyenne contestant le projet d’aménagement rue Amédée de Caix de Saint Aymour, par le biais de photographies. Ces photos témoignent de l’engagement des riverains à conserver l’espace dédié à l’implantation du projet, ceux-ci affichant des pancartes de contestation devant leurs maisons.
Notre objectif ici était aussi de constater la présence de la forêt sur l’espace contesté, et les dégâts occasionnés par le défrichage organisé par la mairie, en dépit des actions collectives de nettoyage organisées chaque année par les riverains. Enfin nos photos présentent des solutions alternatives pour implanter le projet, c’est-à-dire qui ne nécessitent pas de détruire la forêt que les riverains défendent, notamment un terrain laissé en friche face à l’école primaire.
Nous avons également réalisé un entretien avec plusieurs membres de l’association des 3 Tilleuls, eux-mêmes habitant la rue Amédée de Caix de Saint Aymour, en face du terrain dédié au projet d’aménagement. L’association nous a expliqué leur objectif de protection de ce qu’ils revendiquent comme un espace naturel à protéger. Nous avons suivi le tracé de débrousailleuse utilisée en Avril 2015, afin de mieux nous rendre compte des dégâts occasionnés, et du non-respect de la zone couverte. La vice-présidente de l’association nous a présenté les nombreux plans urbanistiques (PLU, SCOT), et d’autres documents (lettre du préfet) illustrant le contentieux sur l’espace du projet d’aménagement. La mairie et les riverains sont en opposition sur la question de la classification de cet espace, considéré comme urbain par la mairie, ce que contestent les 3 Tilleuls. Nous avons également pu observer que les sentes forestières étaient régulièrement empruntées par des marcheurs et des cyclistes ce qui appuie l’importance de la présence de cette zone forestière. De plus, nous avons pu expérimenter le fait que la rue à sens unique et les différents points d’accès à celle-ci posaient une problématique supplémentaire liée à la circulation. Ces éléments nous ont aidés à effectuer une cartographie de notre zone d’étude, présentant les problématiques liées à ce projet d’aménagement.
Nous avons réalisé une cartographie que nous avons voulue globale en sélectionnant cependant les informations destinées à être représentées afin que le document produit puisse être lisible. Les principaux éléments pour comprendre la problématique du projet ont donc été représentés sur la cartographie. Nous avons dans un premier temps localisé l’emplacement du projet avec les lieux spécifiques qui l’entourent, une école et un cimetière, afin de bien montrer l’incohérence du projet qui rompt avec l’aménagement déjà produit. Les alternatives proposées par l’association ont été indiquées sur la carte pour faciliter la comparaison des deux scénarios. Nous avons également représenté les trames vertes et bleues afin de représenter les enjeux environnementaux qui sont la revendication première de l’association avec notamment un corridor écologique que nous n’avons pas représentés par souci de lisibilité mais que nous pouvons imaginer existant entre les deux trames. Les zones forestières ont aussi été indiquées dans le but de montrer l’importance de la forêt dans la commune de Vauréal. Enfin, une dernière problématique a été représentée, qui bien qu’elle ne fasse pas partie des enjeux environnementaux est posée par l’association. La mise en place de la circulation en sens unique de l’unique route menant à l’école et qui est due au projet d’aménagement. Selon les membres de l’association, cette initiative qui contraint d’utiliser une route à forte pente pourrait être dangereuse pour les automobilistes et les piétons en hiver. Les autres problèmes de circulations indiqués par les habitants ont été symbolisés sur la carte afin d’étoffer cette problématique secondaire.
La cartographie obtenue est la suivante :
Groupe 7: Mairie et services techniques
La situation reste donc bloquée, mais il n’empêche que le jury a pu appuyer sa réflexion et fonder son jugement sur un ensemble d’informations structurées au sein de cartes. C’est sur ce dernier point que mérite d’être portée toute l’attention, puisqu’il s’agit de la preuve que la cartographie est un moyen d’information aussi légitime et pertinent que l’écrit, l’oral ou tout autre moyen d’information.