Des modèles prédictifs pour la chasse aux champignons


L’université du Quebec, a entamé un partenariat entre plusieurs organismes pour mettre au point un outil de détection des zones propices à la cueillette de champignons.

Déjà en 2015, Pierre-Yves Imbert signait  un article sur le sujet intitulé « Omelette ou Omerta ».  Cet article exposait différentes cartes sur la localisation de ce plat simple, si prisé des Français. Il montrait également quelques applications françaises qui tentaient de cartographier «  les bons coins  » à champignons.

Depuis la parution de l’article, le Québec a franchi un pas. L’université du Québec à Trois-Rivières s’est associée à la firme Progigraph, spécialisée dans la gestion territoriale, et ont déboursé 60.000€ dans un projet de cartographie de zones à champignons. Ils espèrent d’ici quelques années une cartographie à l’échelle de tout le Québec.

C’est, Geneviève Laperrière, une doctorante en biologie cellulaire et moléculaire, qui est à l’initiative de cet ambitieux projet. Dans ses travaux, sur un échantillon d’une cinquantaine de champignons comestibles, elle analyse les éléments et les facteurs environnementaux

2908_20ee84516d61 (arbres, nature des sols) qui participent à leur croissance. Les données  environnementales (géologie, végétation …) seront ensuite utilisées dans un SIG, pour la mise en place d’un modèle prédictif, sur les zones à fort potentiel.

De cette étude découle plusieurs  applications et avantages. Ce sont, tout d’abord les  propriétaires terriens qui pourront connaître le potentiel mycologique de leur sol. Ensuite, selon la faculté, il servirait à mettre en garde les populations sur la toxicité des champignons en les informant sur les zones à risque. Par ailleurs, ce travail alimentera la connaissance sur les espèces, en proposant des cartes de localisation. Cet intérêt croissant pour la découverte des champignons est surtout commercial. D’après l’université de Laval , le potentiel en champignons est estimé à 10.000.000€. Les restaurateurs se sont d’ailleurs réjouis de ce nouvel accès au produit.

Ce travail ambitieux reste complexe à mettre en œuvre et sa réception risque d’être mal accueillie par les cueilleurs invétérés. D’ailleurs, selon les détracteurs, cette cartographie serait impossible car l’environnement change et évolue, les champignons ne se retrouvent pas aux mêmes endroits. Le champignon à la portée de toutes les mains, chronique d’une discorde annoncée.

 

Références :

https://www.lefil.ulaval.ca/Au.fil.des.evenements/2004/11.11/champignons.html

http://e-sdeir.uqac.ca/620/

https://veillecarto2-0.fr/uncategorized/donnees-cartographiques-ouvertes/omelette-ou-omerta-a-la-recherche-des-bons-coins-a-champignons/

http://blogue.uqtr.ca/2016/09/20/un-nouvel-outil-facilitera-la-prospection-de-nombreux-champignons-sauvages-comestibles/

http://www.laterre.ca/utiliterre/vegetal/bientot-outil-de-detection-champignons.php