Les grandes vacances arrivent à grand pas et vous n’avez toujours pas trouvé votre bonheur ? Voici le site qui fera peut-être le vôtre, « lecoincamping.com ». Ce site propose des camping atypiques selon les goûts de chacun car oui, ce site est participatif.
Qui sont les protagonistes à l’instar de la création du site ?
Ce sont deux hommes nommés, Christophe Richaud et Stéphane Delplanque originaire de la région PACA (Provence-Alpes-Côte-d’Azur) sont pour l’un, animateur sécurité et pour l’autre webmaster.
De quoi s’agit-il ?
Ces deux personnes ont eu l’idée de créer un site internet recensant des campings pouvant fonctionner différemment : un « camping participatif ». Un néologisme. « La terminologie de l’accueil participatif n’existe pas » souligne Stéphane Delplanque. « Il s’agit de faciliter la mise en relation de campeurs , qu’ils soient en camping-car, caravane ou insolite… et un accueillant » détaille Christophe Richaud. L’accueillant est un professionnel du monde rural, agriculteur, artisan… qui peut se faire rétribuer selon le principe habituel d’occupation de l’espace tarifée ou selon celui d’un échange de services ou de prestations. « Par exemple, ce peut être des achats de conserves, si l’accueillant en fabrique ».
En somme, des hébergements de tous styles.
De fait, le site présente les modalités d’accueil de l’accueillant et permet sa géolocalisation. L’hébergement peut prendre la forme de camping insolite, avec des cabanes dans les arbres, des yourtes par exemple. « Ça répond à la place d’emplacements manquants en rapprochant les touristes des professionnels (pour rappel, l’interdiction de camping sauvage date de 2015), à la recherche d’un accueil spécialisé que les gens formulent désormais… C’est une évolution du camping. On constate aussi que les camping-cars sont souvent évacués des sites traditionnels de camping. Et cela permet de dynamiser les territoires ruraux, faire connaître les produits. »
Un phénomène qui prend de l’ampleur
Si les premières 50 annonces du site sont dues aux connaissances et à des recherches téléphoniques, les autres – il y en a désormais 109, répartis sur tout l’Hexagone – ont été spontanées.
À terme, le site doit encore évoluer et indiquer les curiosités à découvrir à proximité des espaces de camping. « Une charte éthique définit les modalités avec en ligne de mire, l’obtention d’un label » ajoute Christophe Richaud, jamais à court d’idées et de projets.
« Au début, on avait peur que de gros campings s’inscrivent mais non, ceux qui se sont inscrits étaient toujours dans cette démarche participative » se réjouissent les acolytes.
Le site répertorie déjà 109 campings
Le projet a émergé en 2014 et s’est construit pas à pas. Suscitant l’intérêt de l’Agence départementale de tourisme, il a pu bénéficier de son aide et de l’appui de quatre étudiants de l’IUT de Digne pour une étude de marché.
« J’ai choisi ce projet pour son aspect innovant et la forme de tourisme alternatif qu’il propose, qui rapproche les gens et qui est basé sur des valeurs d’échange est de partage », indique Marion Mardaye, étudiante de licence professionnelle « Aménagement du territoire et urbanisme, spécialité géomatique et développement des territoires ruraux » qui a travaillé sur le projet avec David de Sauzéa Olivia, Michael Hénaff et Margot Renault.
Depuis janvier 2017, le site « le coincamping » est référencé sur internet. Actuellement, l’inscription est gratuite pour les accueillants. « À terme, l’objectif est de les faire participer. On sera gratuit entre 2 et 5000 participants mais on vise des partenaires pour que le site vive » indique Christophe. Une société a été créée – nécessaire pour présenter le site au Groupement d’action locale Haute-Provence Luberon, en vue d’intégrer un programme Leader.
Les porteurs de projet le défendent également à La Fabrique Aviva. « Nous envisageons également une campagne de crowfounding pour collecter 30 000€. Le projet décollerait alors et permettrait de présenter une offre plus conséquente, avec un emploi à plein-temps pour travailler sur les réseaux sociaux. »