Cartographie et gestion de crise cyclonique


Suivi satellite des ouragans en Atlantique ouest (source: http://www.nhc.noaa.gov/gtwo.php?basin=atlc&fdays=2)

 

Les récents événements en mer des caraïbes, qui ont notamment durement touchés les îles françaises de Saint Barthélémy et de Saint Martin, ont mis en avant les problématiques de prévention des risques cycloniques, et leurs suivi en temps réel.

Cette région du monde est très régulièrement prise à partie par des cyclones pendant une période qui s’étire de fin juillet à fin octobre en général. Du fait des caractéristiques géo-morphologiques des îles, les habitations ont eu tendance à s’implanter proche des rivages. Cela concoure à la vulnérabilité accrue de ces populations. Face aux risques encourues, la prévention est un moyen de préparer la population mais aussi de réduire au moins au niveau humain les dégâts.

 

Les conditions favorables

Du fait de la périodicité des événements on connait désormais approximativement les lieux où se créent les événements, les conditions favorables et aussi leurs trajectoires potentielles.

La prévention météorologique d’un événement est la prise en compte de l’ensemble de ces paramètres.

Si nous reprenons le cas des îles de la mer des caraïbes, on observe que la zone de création de chacun des cyclones ayant touchés cette partie du monde se formaient en plein océan Atlantique au large des côtes Africaines.

Au large des côtes africaines, de la fin d’été de l’hémisphère nord jusqu’en Automne, la température de la mer est assez chaude sur plusieurs mètres de profondeurs (pas moins de 26°C environ). Cette eau chaude va être le carburant d’un cyclone. L’autre élément clef dans la formation de cyclone c’est la convergence de vent fort proche de l’équateur dans une zone nommée, zone de convergence inter-tropicale (ZCIT). Il faut également que cette soit éloigné de quelques degré de l’équateur (pas moins de 5° = 500 kms) afin d’avoir un certain effet de Coriolis (déviation des vents vers la droite dans l’hémisphère Nord).

 

Image de présentation de formation d’un phénomène (source: http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/09/05/01008-20170905ARTFIG00280-comment-s-est-forme-l-ouragan-irma.php)

Le suivi météorologique

Le suivi météorologique est très important dans tous cas de catastrophe naturelle, et encore plus pour le risque cyclonique.

Différents types de mesures (capteurs, images satellites, etc) permettent de suivre en quasi temps réel l’évolution des paramètres énoncé ci dessus.

Lorsqu’on observe la création d’un cyclone dans l’Atlantique, on peut prévoir de manière assez précise la trajectoire qu’il va suivre. La trajectoire d’un  cyclone est calculé à partir de modèle numérique prenant en compte différents paramètres des conditions météorologique initiales. Comme le dit Steven Testelin, prévisionniste chez Météo France, la détermination d’une trajectoire possible s’effectue en « s‘appuyant sur le centre de l’ouragan, c’est-à-dire la position de l’œil. Grâce aux différents modèle de prévision, les scientifiques peuvent estimer la position la plus probable de l’ouragan. Ces modèles demandent des puissances de calculs importantes, et permette de fournir une nouvelle estimation de trajectoire toutes les six heures.

Estimation de la trajectoire d’Irma sur le sud des USA (source: http://www.myfutureradar.com/)

Gestion de crise

Lorsqu’un phénomène cyclonique d’une telle ampleur (Irma avec des vents mesurés jusqu’à 300 kms heures) touche une côte, d’importants dégâts matériels sont recensés. Parmi eux en général les infrastructures télécoms sont durement touchés. Pour ceux qui arrivent encore à capter, les informations se font sur les réseaux sociaux via Twitter par exemple (ou radio). En France on a un observatoire pour suivre ces phénomène de tornade et orage violent, il s’agit de Keraunos. Au niveau du continent américain, l’observatoire de référence sur les Ouragans est NHC.

Informations sur les événements en direct (source: https://twitter.com/keraunosobs?lang=fr)

Afin de rétablir les réseaux de communications, la mobilisation citoyenne de tous (locaux ou non) est importante afin de rétablir les réseaux de communications. L’American Radio Relay League (ARRL), la plus grande association de radioamateurs américaine, diffusait dès lundi une liste de fréquences à utiliser pour contacter les îles touchées (sur de hautes fréquences comprises entre 3 et 30 MHz avec une portés de plusieurs milliers de kilomètres).

Loin des événements encore, il est possible de venir en aide aux secours de victime. Afin d’avoir des cartes précises du terrain post catastrophe, des cartographes amateurs se coordonnent actuellement sur le site de l’Humanitarian OpenStreetMap Team (HOT) afin de fournir aux différentes associations intervenant sur place des informations. Pour cela, ils se basent sur les images satellites reçues et rentrent les modifications sur OpenStreetMap.

Cartographie collaborative d’une zone dévasté par le cyclone Irma (source: http://tasks.hotosm.org/?direction=desc&search=irma&sort_by=created)

 

By Maxime C.

Sitographie:

- http://la1ere.francetvinfo.fr/cyclone-irma-bons-liens-suivre-sa-trajectoire-507631.html
- http://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/climatologie-cyclone-ouragan-typhon-sont-ils-573/page/4/
- http://www.francetvinfo.fr/meteo/cyclone-ouragan/ouragan-irma/irma-jose-katia-quels-vont-etre-les-trajectoires-des-ouragans-dans-les-jours-a-venir_2361743.html
- http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2017/septembre/ouragan-irma-saint-martin-saint-barthelemy-iles-vierges-bahamas-cuba-usa-septembre-2017-cyclone
- http://www.lci.fr/societe/carte-ouragans-heure-par-heure-voici-ou-se-dirigent-les-monstres-irma-et-jose-2063761.html
- http://www.liberation.fr/planete/2017/09/07/irma-mobilisation-citoyenne-pour-retablir-les-reseaux-de-communication_1594826