Un SIG pour l'aménagement d'itinéraires cyclables en France

Itinéraires cyclables : de quoi parle t-on ?

Si vous avez déjà réalisé des voyages en vélo durant vos vacances, vous avez peut-être eu l’occasion d’emprunter des itinéraires spécialement conçus pour les utilisateurs de la bicyclette. Ils sont souvent classés en deux catégories :

Les voies vertes sont des voies où les véhicules motorisés sont interdits, et donc où piétons et cyclistes peuvent cheminer en toute sécurité. Il s’agit souvent de tronçons d’anciennes voies ferrées, de chemins de halage le long des cours d’eau ou encore de routes forestières.
Les véloroutes sont des itinéraires souvent plus longs, qui peuvent emprunter non seulement des voies vertes mais aussi des petites routes à faible circulation.

(à gauche, une voie verte ; à droite, une voie partagée soit un tronçon de véloroute)

Des projets d’aménagement qui progressent

Le réseau d’itinéraires cyclables en France (et en Europe) n’est pas immobile : de nouveaux tronçons sont aménagés tous les ans. En 2016, 830 kilomètres ont ainsi été construits en France. Si l’on remonte plus loin, près de 5000 kilomètres ont été aménagés entre 2010 et 2015 dans notre pays.

Tous ces aménagements ne sont pas gérés à la même échelle : la majorité des réalisations sont d’une initiative nationale, mais une partie est administrée par les régions ou départements. Parmi les itinéraires nationaux, certains s’alignent sur des projets à l’échelle européenne : c’est le cas des itinéraires du schéma EuroVélo, qui a pour but de construire un réseau cyclable de très longue distance (70000 km) à travers l’Europe.

L’Observatoire national des véloroutes et voies vertes et la mutualisation des données

Afin de faciliter les projets et la prise de décision, l’Observatoire national des véloroutes et voies vertes (ON3V) a été créé. Il s’agit d’un système d’information géographique mutualisant l’ensemble des données envoyées par les collectivités sur les itinéraires cyclables de leur territoire.

Pour un meilleur échange de données, un Géostandard Véloroutes et Voies Vertes a été mis en place et validé en 2014 par une commission nationale (Covadis). Ainsi les collectivités envoyant leur données géographiques (de grande préférence sous un format SIG) doivent les structurer en quatre types d’objets :

Les itinéraires cyclables
Les portions cyclables
Les segments cyclables
Les points de repère cyclables

Les itinéraires cyclables sont les éléments les plus structurants du réseau, et comprennent plusieurs portions cyclables, qui elles-mêmes sont composées de segments cyclables. Les points de repère sont des objets ponctuels et correspondent aux noeuds de ce réseau.

Les collectivités renseignent à la fois la dimension géographique du réseau mais également avec un maximum d’informations (type de tracé, de revêtement ou état d’avancement) qui formeront la composante attributaire.

Visualisation du SIG et mise à disposition des données

Cette donnée mutualisée par l’ON3V est mise à disposition en open data sur le site de l’ON3V (https://www.departements-regions-cyclables.org/observatoires/observatoire-national-des-veloroutes-et-voies-vertes/) sous des formats .shp, .kml ou .tab.

Pour les utilisateurs ne disposant pas de SIG, une carte interactive est également accessible à l’adresse https://adrc.maps.arcgis.com/apps/webappviewer/index.html?id=6afe676c68e546d5accbb42abf3b5406. Il est possible dans le menu à droite de choisir les couches à apparaître, et d’observer les différents itinéraires qui sont pour chacun symbolisés avec une couleur différente. De plus un système de requête et de sélection automatique sur la gauche de l’application est également mis en place (comme sur l’image ci-dessous, où j’ai choisi de ne montrer que l’itinéraire de l’EuroVélo-8 « La Méditerranée à vélo », en requêtant à partir du nom).