Le cartogramme ? Mais quel est ce concept ?
Le cartogramme est un schéma cartographique qui met en évidence des données statistiques (définition du TLFI). Et aujourd’hui, une réflexion s’impose sur la méthode cartographique. Comment faire « parler » une carte ? Et comment faire comprendre la carte à ses lecteurs ?
Avec l’exemple de la cartographie par cartogramme des déserts médicaux du laboratoire Chôros, nous allons voir dès à présent que les déserts médicaux en France n’en sont peut-être pas vraiment.
Les déserts médicaux en France
Les déserts médicaux sont les espaces où le nombre de médecins pour 100 000 habitants est faible, et ce sans qu’un seuil soit établi. Pour se référer plus précisément aux déserts médicaux, voici un article écris par ma camarade : ici.
Toujours est-il que la question des déserts médicaux est très importante pour le gouvernement français.
La méthode du cartogramme
Et pourtant, il faut d’abord comprendre les territoires français. En effet, la répartition de la population est inégale selon les zones géographiques. Ainsi, contrairement aux traditionnelles cartes euclidiennes, la méthode des cartogrammes représente le territoire en fonction de la population. La carte avec la méthode du cartogramme fait apparaître la France avec une réalité différente :

Deux méthodes différentes pour montrer la répartition des médecins en France (Source: laboratoire Chôros)
On remarque ainsi, avec la carte en cartogramme, que l’emplacement des médecins généralistes est très homogène contrairement à la carte euclidienne. En effet, il y a beaucoup plus de zones brunes avec des médecins que de zones blanches sur la carte en cartogramme. La carte euclidienne quant à elle montre beaucoup de zones blanches sans médecin.
Il peut donc être important de relativiser l’importance les déserts médicaux en France, bien qu’existant et posant problème pour un certain nombre de personnes.
La question des déserts médicaux se posent plutôt par l’accessibilité des populations en termes de temporalité. En effet, « les problèmes d’accessibilité, dans les grandes villes, sont au moins aussi importants que les questions d’accès, en termes d’espace-temps, dans les zones rurales » (Jean-Nicolas Fauchille, urbaniste au laboratoire Chôros).
En guise de conclusion
La carte est un instrument subjectif pour montrer quelque chose. En effet, deux cartes différentes peuvent être construites avec un même jeu de données sans pour autant montrer la même chose. L’exemple ci-dessus démontre ce phénomène. Pour finir, un conseil, soyez toujours critique quand vous regardez une carte.
Source :
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/deserts-medicaux-france