Lancé le vendredi 13 octobre 2017 depuis le cosmodrome de Plessetsk, au nord de Moscou, le satellite Sentinel-5 Precursor (5 P) a été placé sur orbite polaire héliosynchrone par un lanceur russe.
Lancement du satellite d’après l’ESA (Agence Spatiale Européenne)
Source : https://www.aerospatium.info/sentinel-5p-copernicus-qualite-air/
Quels sont les objectifs ?
L’enjeu de ce lancement est de mettre en place un satellite capable de renseigner sur la pollution atmosphérique terrestre. Pour cela, sa mission sera d’analyser la composition chimique de l’atmosphère afin d’en déceler plus précisément ses principales sources de pollution et l’intensité de celle-ci. Il s’agit également d’obtenir des données sur le climat et de mieux surveiller les niveaux anormalement élevés de rayonnements ultraviolets dans un contexte de santé publique, ainsi que les cendres volcaniques dans le cadre de la surveillance aérienne.
Comment peuvent-ils être atteints ?
Le spectromètre imageur Tropomi (Tropospheric Monitoring Instrument) est embarqué au sein du satellite, et possède la capacité inédite en orbite de mesurer les concentrations d’aérosols, de gaz à l’état de traces et de polluants. Sa résolution de 3,5 * 7 km2 lui permettra de surveiller la pollution de l’air au-dessus des villes en détectant, identifiant et quantifiant localement les sources de pollution et leur variation. Avec une fauchée de 2600 km, il cartographiera entièrement la planète de manière quotidienne. En effet, un satellite placé sur une orbite héliosynchrone passe au-dessus d’un point donné de la surface terrestre à la même heure solaire locale. Sa durée de vie minimale est estimée à environ 7,25 ans.
A qui les doit-on ?
Ce satellite avait été commandé en décembre 2011 à Airbus Defence and Space par l’Agence Spatiale Européenne pour le vaste programme de surveillance Copernicus de la Terre mit en place par l’Union Européenne. L’industriel a donc assuré la maîtrise d’œuvre du projet avec quatre sites de quatre pays différents (France, Pays-Bas, Allemagne et Royaume-Uni) impliqués dans la fabrication et le développement de l’appareil et ses composants. Il est le premier satellite du programme à s’axer entièrement sur l’atmosphère.
Image du satellite Sentinel-5 P selon Airbus
Qu’en conclure ?
La mission atteint les 240 millions d’euros environ, ce qui représente relativement peu par rapport au budget du programme de 4,2 milliard d’euros sur la période 2014-2020, et au vu des enjeux importants soulevés. Toutefois, il fait office de précurseur, comme son nom peut le laisser deviner, des futures missions Sentinel 5 qui doivent se lancer au début des années 2020. C’est donc « lentement mais surement » que se met en place la stratégie et la contribution européenne face aux enjeux climato-atmosphériques.
Sources :
http://www.air-cosmos.com/sentinel-5p-complete-la-famille-copernicus-101633
https://www.aerospatium.info/sentinel-5p-copernicus-qualite-air/
https://earth.esa.int/web/guest/missions/esa-eo-missions/sentinel-5p
https://www.touteleurope.eu/actualite/copernicus-le-programme-d-observation-de-la-terre.html
http://www.copernicus.eu/