Dans les prochains jours, le nouvel outil SURICATE-NAT débarquera sur Internet. Ce projet, mené en partenariat entre le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et l’Université de Troyes sera une nouvelle source d’information et de surveillance contre des évènements extrêmes.
Qu’est-ce que c’est?
Le SURICATE-NAT est un système dont le cœur est basé sur les réseaux sociaux. Il part du principe de cette volonté d’engagement du citoyen (volontaire ou non), qui relaie des informations sur twitter au moment même d’un sinistre. Le citoyen n’est plus un agent passif, mais un « capteur », qui est aussi responsable pour veiller sur sa communauté.
Le projet, qui sera lancé en mode beta dans les prochains jours, est une « sentinelle de twitter ». Le système est en écoute permanente des hashtags lancés par les tweets. Un algorithme de filtrage permet de détecter les mots-clés liés à des catastrophes (par exemple, #inondation). S’il y a un first break picking, c’est-à-dire, un sursaut anormal des hashtags, il détecte qu’un sinistre est un cours.

Logotype de SURICATE-NAT
La grande innovation de SURICATE-NAT est la géolocalisation des tweets. Cela permet d’identifier les messages envoyés par des témoins ou d’autres utilisateurs non liés à l’événement. Cette géolocalisation est faite à partir des mots contenus dans le message (par exemple #paris, #75). De plus, les victimes d’un sinistre pourront donner leur témoignage personnel par un micro-questionnaire, mis à disposition par le système.
Dans un premier temps, on peut s’interroger sur la sureté de ces informations, car des rumeurs peuvent y être mélangées. Ce problème n’a pas échappé aux développeurs du système. L’algorithme est capable d’ignorer des tweets de robots, et même d’accompagner l’évolution des hashtags (par exemple, #inondation qui évolue vers #inondationParis). Par ailleurs, la véracité des informations aura un défenseur important : la communauté. Les autres utilisateurs pourront signaler un faux message ou une personne malintentionnée.
SURICATE-NAT couvrira quatre types de sinistres et traitera ces informations du tweet jusqu’à la réalisation d’une carte. Cependant, la version beta ne ciblera que les inondations et sera pour l’instant limitée à la détection d’un sinistre. L’outil redonne le pouvoir aux habitants, qui seront des acteurs de leur propre protection.
Sources :
https://www.fondation-maif.fr/pageArticle.php?rub=1&id=408
Transformation Numérique : journée au coeur des données. Conférence du 17 novembre, 2017. Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire / Ministère de la Cohésion des Territoires.