Une nouvelle vision de la vile intelligente est proposée par la métropole du Grand Dijon, il s’agit de replacer et de connecter les citoyens avec le poste de contrôle. Le but est de créer une ville à taille humaine. Après avoir lancé un appel à projet, un contrat de 105 millions d’euros sur 12 ans a été attribué le 7 septembre 2017 à un consortium (Bouygues énergies et services, Citelum Groupe EDF, Suez et Capgemini). Ces derniers devront innover et proposer une ville intelligente prenant en compte les caractéristiques propres de la ville, de la population, des différents services pouvant être connectés, … .
Le Poste de Pilotage Connecté (PPC) en relation avec les citoyens
La métropole de Dijon amène ce projet dans une volonté de connecter les habitants et le PPC afin de pouvoir apporter une nouvelle dimension à la ville, d’en proposer une nouvelle gestion. Pour ce faire, la définition des besoins à été pensée sur 2 ans afin de cadrer au mieux ce projet de grande envergure. Le PPC sera connecté autour de plusieurs fonctions, il sera composé d’une équipe d’opérateurs mixant public et privé sous la direction d’un représentant de la police municipale. Mais ce projet reste avant tout un projet participatif où les citoyens deviendront les acteurs de la gestion de la ville. En effet, ils pourront alerter le PPC en cas de problèmes aperçus dans la métropole. De même le PPC indiquera en temps réel certaines informations aux citoyens afin de faciliter les pratiques en ville.
Groupe Citelum – Dijon, 1ère métropole intelligente et connectée
Une ville connectée
Afin de faciliter la gestion de la métropole, la ville s’est munie de plusieurs équipements connectés tels que 36 bornes d’accès gérées à distance, 37 000 lunaires connectés, 107 feux dit « intelligents » qui donnent la priorité aux bus, 100 nouvelles caméras, l’installation de la fibre optique pour un réseau haut débit et 400 véhicules équipés en systèmes de géolocalisation. Tous ces équipements sont connectés avec le PPC.
En raison de la richesse d’information que possédera le PPC, la définition des besoins a aussi établi la gestion de la sécurité physique et numérique du site (accessibilité surveillée, protocole de sécurité et traçabilité des objets afin d’empêcher d’impacter le système).
Le système sera développé en open source afin de pouvoir y intégrer plusieurs fonctions et services au fur et à mesure des années afin de s’adapter en fonction de la demande mais aussi de la réalité des besoins.
Les retombées d’un tel projet ?
La métropole et le consortium d’entreprises ont annoncé lors du Salon des maires et des collectivités locales que les données produites entrent dans 3 visions :
- l’optimisation des services,
- l’optimisation de la ville,
- une valeur indirecte avec la création de start-up, d’écoles, …
Ce projet est vu comme un levier d’attractivité qui permettra à terme de rentabiliser le coût d’investissement du départ. Le début de ce projet commencera avec la sortie du PPC en 2018.
Néanmoins, il est important de souligner que ce projet ne peut être appliqué à l’identique dans une autre métropole car le cahier des charges a pris en compte les caractéristiques particulières de la métropole, comme l’a indiqué Denis Hameau (Conseiller Métropolitain, en Charge Des Grandes Écoles et De L’Innovation – Dijon Métropole) lors du Salon des maires.
Cette nouvelle vision de la smart city, mettant les citoyens au cœur du projet, devient à l’échelle de l’Europe une vision de la ville très appréciée, notamment lors des nombreuses présentations en salon que peuvent réaliser la métropole de Dijon et le consortium d’entreprises. Cependant, on peut se demander si toutes les métropoles ont les moyens et la volonté de proposer ce type de smart city ? De même, si les smart city ont le vent en poupe ces dernières années, on peut se demander si le « trop » de connexion ne provoquera pas un « trop » plein pour les citoyens avec une volonté de se tourner vers une nouvelle vision des villes ?
Sources :
Le Monde – « Dijon ambitionne de devenir une « smart métropole » 3.0″