Depuis 2013, le gouvernement a lancé le plan France Très Haut débit ayant pour objectif de couvrir l’intégralité du territoire français en très haut débit d’ici 2022. Ce chantier pharaonique mobilise un investissement de 20 milliards d’euros en neuf ans, partagé entre les collectivités territoriales, l’État et les opérateurs privés.
Pourtant, à bientôt 3 ans de la date ciblée, nous sommes encore bien loin des résultats attendus malgré un essor certain du déploiement de la fibre optique sur le territoire.
Aperçu de la couverture actuelle:
Selon les derniers chiffres de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep):
-“Au 30 juin 2018, 11,7 millions de locaux étaient éligibles aux offres FttH (fiber to the home), soit une hausse de 33 % en un an. »
-« De plus, à la fin du premier semestre 2018, 40 % des locaux des communes sur lesquelles Orange s’est engagé et 26 % de ceux des communes sur lesquelles SFR s’est engagé ont été rendus raccordables.”
Vous pouvez accéder à la carte de suivi des déploiements FttH via ce lien: https://cartefibre.arcep.fr/
Carte de suivi des déploiements FttH source: https://cartefibre.arcep.fr/
Pourquoi un tel retard ? :
La planification du réseau FttH doit se plier à de nombreuses problématiques techniques, elle doit par exemple:
-Utilisée au maximum les infrastructures existantes en privilégiant les réseaux souterrains et les réseaux des opérateurs privés souvent déjà saturé par l’adsl.
-Prévoir un excédents d’environ 30% de fibre optique supplémentaire pour raccorder de futurs aménagements, le tout réparti sur l’ensemble du réseau.
-Ou encore assurer des raccordements privatisés et sécurisés pour protéger les données de certaines entreprises.
Cette planification doit ensuite faire l’objet de nombreuses vérification sur le terrain pour comparer la réalité physique à la cartographie théorique parfois basée sur des données incomplètes voir obsolètes dans certaines régions reculées.
Schéma d’un réseau Fibre optique source: https://www.ville-antony.fr/fibre-optique
De plus, dans de nombreux territoires ruraux subissant encore un accès limité au ‘’bon débit ‘’ (ADSL, 3G, zones blanches, etc..), c’est aux collectivités territoriales et non aux opérateurs de se charger de l’installation du réseau très haut débit.
Les initiatives pour accélérer le deploiment :
Pour pallier au retard dans la course au très haut débits, les collectivités territoriales proposent des réseaux d’initiatives publiques utilisant des solutions alternatives tels que la 4G+,5G, Satellite et Wimax.
On assiste également à l’émergence de startups et bureaux d’études indépendants louant leur savoir faire et innovations cartographiques au services des opérateurs. Parmi eux, on retrouve la startup LumiTHD et ses études cartographiques semi automatisées grâce à son outil SCHIFT basée sur Qgis ou encore le bureau d’étude TSA Communication réalisant en grande parti ses études sur AutoCAD .
source: https://www.lumithd.fr
Depuis début août, conformément à l’article L. 33-13 du CPCE, l’Arcep est désormais en charge du contrôle du respect des engagements souscrits par les opérateurs et le gouvernement.
La première échéance des engagements porte sur au moins 92 % de locaux raccordables à fin 2020, le complément devant être » raccordable à la demande « . Ainsi, L’arcep se voit accorder le droit de sanctionner les opérateurs en cas de non respect de leurs obligations. Un tableau de bord nommé « New Deal mobile » à d’ailleurs été mis en place en juin 2018 pour permettre aux différents parties de surveiller la couverture de leur territoire en très haut débit tous les trimestres.
Sources:
https://www.epsagroupe.com/la-fibre-optique-pour-tout-le-monde-en-2022/
https://www.arcep.fr/nos-sujets/la-couverture-mobile.html
https://www.conflans-sainte-honorine.fr/vie-pratique/habiter-a-conflans/fibre-optique/
http://www.francethd.fr/le-plan-france-tres-haut-debit/qu-est-ce-que-le-plan-france-tres-haut-debit.html
COVAGE NETWORKS. Règle ingénierie FTTH. HERAULT.DOCv3A. 2017