Projets urbains liés aux remontées de nappes


Les remontées de nappes :

En cas d’ouvrages sur une zone concernée par les remontées de nappes forte, une attention particulière doit être portée dès la conception du projet. Avec un niveau de nappe particulièrement haut dans certains secteurs, accompagné d’une période hivernale à forte pluie, la zone peut rapidement se saturer d’eau et causer des inondations par remontée de nappe.

Pour comprendre ce phénomène naturel, il faut savoir qu’au niveau des strates inférieures du sol à faible profondeur, on observe deux zones multicouches différentes. Une première zone insaturée et une seconde saturée. Cette partie saturée en eau de la surface du sol est appelé nappe phréatique ou encore nappe aquifère.

La nappe phréatique est une excellente source d’eau potable utilisée traditionnellement pour alimenter les puits. Elle est également la plus exposée à la pollution due à sa faible profondeur.

Durant les saisons chaudes, estivaux en l’occurrence, la quantité d’eau cumulée au niveau du sol, se dissémine à travers plusieurs phases chronologiques.

Une partie est évaporée, la seconde s’infiltre dans le sol qui est de nature poreuse et elle est soit consommée par les plantes soit évaporée de nouveau. Quant à la partie restante elle trouvera son chemin à travers les différentes couches pour atteindre la nappe.

Ce procès est retardé avec des conditions climatiques favorisant le froid, l’évaporation de l’eau devient pratiquement nulle, et les plantes absorbe une quantité minime d’eau en automne et en hiver. Ce qu’on vient de voir à travers cette explication c’est l’effet de battement de la nappe, car le niveau altimétrique de la nappe varie généralement avec les saisons.

Figure 1 L’inondation par remontée de nappe – source : Ministère de la transition écologique et solidaire

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lors d’un évènement pluvieux exceptionnel sur une période assez froide accompagnée d’une remontée de nappe conséquente, l’ensemble de ces éléments réunis peuvent causer une inondation.

En lien avec ce phénomène se joint la topographie et la forme morphologique du sol. Les formes concaves et piézométriques comportent une capacité de stockage d’eau très limitée et sont particulièrement susceptible à la remontée de nappe.

Projets urbains et prévention des risques d’inondations

A partir de ces données le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) à travailler sur la prévention des risques du sol et du sous-sol et en l’occurrence sur la question des remontées de nappes. Il diffuse des diagnostics et des outils d’aide à la décision pour prévenir les risques.

Ils partagent sur le site de GEORISQUES une cartographie nationale de sensibilité aux remontées de nappes. Cette carte permet de repérer les secteurs de fortes probabilités d’apparition des débordements par remontée de nappe.

Figure 2 Carte des zones potentielles d’inondations par remontée de nappe intégrant l’élimination des zones à forte pente.

 

Toutes les données liées à ce travail comme les métadonnées SIG triées par département sont en open-data téléchargeable sur le site de : http://www.georisques.gouv.fr/

Ces données permettent aux aménageurs (maîtres d’ouvrages, architectes, urbanistes…) d’intégrer cette notion de prévention des risques d’inondation en amont de leur conception de projet. Mais également, d’obtenir les autorisations nécessaires liées aux nouvelles constructions en adaptant le projet à ce type de risque sur des sites contraignants.

Cette démarche réduira les pertes humaines et matérielles conséquemment, et garantira un aménagement adapté aux interventions éventuelles des secouristes in situ.

 

 

 

 

 

 

 


Sources :
Mieux connaitre les risques sur le territoire, Géorisque :

http://www.georisques.gouv.fr/dossiers/inondations/remontee_nappe

http://www.georisques.gouv.fr/dossiers/inondations/cartographie_remontee_nappe

le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) :

http://www.brgm.fr/

http://www.brgm.fr/site-web/remontees-nappes