Pour la première fois en Europe, la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile), représentant l’autorité de contrôle et de régulation de l’espace aérien en France, a autorisé la société française Azur Drones le 4 février 2019, à déployer son système de drone dit « autonome » Skeyetech.
Ces drones nouvelle génération innovent dans le pilotage de ces appareils. Jusqu’à présent, un télépilote expert formé au pilotage à distance des drones était indispensable pour faire voler des drones professionnels dans l’espace aérien. Avec cette nouvelle certification, les drones Skeyetech pourront voler de façon automatisée au-dessus de sites privés (usines, entrepôts, centrales électriques…), de jour comme de nuit, y compris en agglomération. Selon Jean-Marc Crépin, président du groupe Azur Drones: « Ce téléopérateur étant dispensé des formations normalement exigées pour les télépilotes, le système Skeyetech peut être opéré directement par un agent de sécurité, pour déclencher des missions de levées de doutes ou des rondes préprogrammées ».

Illustration du drone Skeyetech ; Source: Azur Drones
Sur le plan technique, Azur Drones a dû doubler les systèmes et composants, que ce soit moteur, électronique ou d’alimentation afin d’être validé par la DGAC. Une redondance des organes essentiels présents en double ou triple qui vise à améliorer la fiabilité de l’engin et limiter les risques de chute (à l’image des règlementations dans l’aviation civil).
Ce drone de 6,5kg et 80cm d’envergure peut atteindre les 90km/h avec une faible signature visuelle et sonore afin d’accomplir des missions de surveillance, de reconnaissance, d’inspection et de recherche le plus efficacement possible.

Illustration du drone Flying Guard ; Source: AeroExpo Online
Cette nouvelle autorisation dans l’espace aérien représente donc une étape pionnière en matière de sécurisation des sites sensibles. Ce nouveau dispositif offert par les drones autonomes permet une diminution du coût par rapport à la surveillance par un drone télépiloté (le coût d’un télépilote correspondant à la moitié du budget de la prestation de sécurité). Bien que les drones autonomes Skeyetech sont pour l’instant réservés à la surveillance des sites sensibles, l’utilisation de ces engins sont néanmoins applicable dans d’autres contextes. La firme a également sorti un drone filaire nommé Flying Guard, conçu pour des vols stationnaires avec une alimentation électrique au sol afin d’assurer un vol sans limite de durée. Celui-ci est utilisé pour la surveillance d’une foule à distance à l’aide de capteurs optiques, thermiques, et laser (Lidar).
Avec la démocratisation de ces appareils, les drones sont amenés à prendre une place de plus en plus importante dans le milieu professionnelle et dans notre quotidien et notamment dans le domaine de la sécurité et de la surveillance.
Sources :
Neveu Louis, « Les drones de surveillance autonomes pour les sites sensibles arrivent », le 6 février 2019, Futura Tech
https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/drone-drones-surveillance-autonomes-sites-sensibles-arrivent-74904/
Protection Sécurité Magazine, « Sécurité des entreprises. Les drones automatiques à la conquête du ciel », le 13 mars 2019
http://www.protectionsecurite-magazine.fr/actualite/securite-des-entreprises-les-drones-automatiques-a-la-conquete-du-ciel
Lamigeon Vincent, « Azur Drones invente le drone de surveillance totalement autonome », le 4 février 2019
https://www.challenges.fr/entreprise/aeronautique/azur-drones-invente-le-drone-de-surveillance-autonome_640601