L’union fait la force dit-on, cet adage prend tout son sens en géomatique. Le 02 Août 2019 le NCSA (National Center for Supercomputing Applications) annonça une collaboration entre le blue waters project, le NGA (National Geospatial-Intelligence Agency), les universités du Minnesota et de l’Etat de l’Ohio afin de doter l’humanité du plus puissant système géospatial non classifié.
De quoi s’agit-il?
Existant depuis quelques années, le blue waters project est l’un des plus puissants superordinateurs au monde, capable d’effectuer des opérations avec une vitesse 3 millions de fois plus rapide que les ordinateurs portatifs. Ayant servi de socle aux travaux ArcticDEM, ce superordinateur a permis produire des données haute résolutions sur 97,4% de la superficie de l’arctique qui était l’une des zones les plus mal cartographiées au monde. De même, à la suite de ArcticDEM, REMA (The reference Elevation Model of Antartica) a pu être réalisé; Il s’agit ici d’un sacré bond dans la cartographie complète de notre planète.
Credits: http://www.ncsa.illinois.edu/assets/img/ArcticDEMSmall.png
Credits : http://www.ncsa.illinois.edu/assets/img/REMASmall.jpg
Le nouveau projet vise à créer un modèle numérique de terrain à l’échelle planétaire en s’appuyant sur les travaux précédents du « the blue waters project » tout en associant les domaines d’expertises des organismes associées en particulier l’optimisation des flux de travail, l’applications et l’analyse de données complexes, la programmation et le flux de données.
Quel est l’objectif visé, et comment y parvenir?
La finalité de ce partenariat entre association est de mettre sur pied le plus grand système géospatial accessible pour tous. De façon concrète, ce projet permettra en un temps d’acquérir toute une panoplie de données géographique en particulier des millions de modèles numériques de terrain en vision stéréoscopiques individuels. Suite à cette gigantesque collecte de données, il sera question de réaliser une série de traitements automatisés, des techniques stéréo d’auto corrélation et d’autres chaînes de traitement et optimisation de données. Le résultat de ces traitements sera EarthDEM, un modèle numérique de terrain très précis pour toute la surface de la Terre; ce qui, jusqu’ici n’a jamais pu être réalisé. Pour stocker cette masse de données et réaliser tous ces traitements nécessaires, seul un superordinateur de la trempe du Blue Waters pourrait y arriver. Au terme du projet, nous pourrons à ce moment visualiser toute la Terre en 3D mais pas que.
A quoi servira donc EarthDEM?
Déjà, l’ensemble des données du projet EarthDEM sera libre d’accès, ce qui permettra à toute la communauté de geogeek et de scientifiques de mener des projets de recherche sur le réchauffement climatique, la gestion des ressources en eau, les études sismiques et bien d’autres domaines. De plus, si l’on se réfère aux résolutions spatiales particulièrement excellentes de ArcticDEM et de REMA, il est possible d’affirmer que les données déjà existantes seront mis à jour et plus précise. Une meilleure qualité de données induit indubitablement une meilleure connaissance de son territoire avec comme corollaire une prise de décision optimale pour les question de gestion territoriale, analyse spatiale et planification territoriale.
Pour visualiser les résultats du REMA, ESRI vous propose cette application dédiée, qui vous fera à coût sûr saliver en attendant de pouvoir prendre en main un globe terrestre représentant toute notre planète en 3D (pourquoi pas).
Credits :
https://www.pgc.umn.edu/projects/the-reference-elevation-model-of-antarctica-release-1/
https://www.nytimes.com/2018/09/07/science/antarctica-map-rema.html
https://spotonillinois.com/il-colleges/602106/ncsa-helps-nga-create-worlds-most-powerful.html