Depuis le début de l’année 2010, l’avènement du drone aux Etats-Unis et en Asie a encouragé les technologies de télédétection à s’actualiser.
En effet, traditionnellement, la télédétection s’effectue par image satellitaire ou des images de l’aviation comme avec l’IGN et son application Géoportail, bien connue par les géomaticiens Français.
Image de Cergy-Pontoise de l’aviation diffusée sur Géoportail
Toutefois, les satellites sont très onéreux et la capture d’image par des tiers reste extrêmement chère et lourde à traiter. Des logiciels souvent chers sont un minimum pour le traitement de ces données, que ce soit pour l’agriculture, ou pour démontrer l’anthropisation du sol…
Les images de l’aviation sont elles aussi difficilement exploitables par des tiers. Des difficultés de coûts , là aussi, et des difficultés de courbure des images sont à prévoir. Les satellites volant à des altitudes très élevées permettent dans le meilleur des cas d’obtenir des images d’une résolution de 10 mètres par 10 mètres par pixel. Pour l’aviation c’est un peu mieux, parfois dans le meilleur des cas avec des images d’une résolution de 1 mètre par 1 mètre par pixel.
Ces méthodes traditionnelles sont toutefois efficaces pour de la télédétection sur de larges distances, notre géant Google l’a compris depuis bien longtemps . Google Maps et Google Earth sont les produits de cette télédétection sur des zones très grandes, à savoir la quasi totalité de notre Terre.Ce vent nouveau, apporté par l’avènement des drones tend à renverser la balance. Quelques géomaticiens ou professionnels de la télédétection ont eu l’idée de coupler le drone d’un appareil photo infra-rouge ou en RVB, et de s’affairer à de la modélisation 3D ou même 2D des images récoltées.
Exemple de modélisation 3D par drone et par nuage de points
Cette culture du drone est encore nouvelle , mais depuis quelques années de nombreux projets voient le jour. C’est une méthode qui est utilisée dans plusieurs domaines notamment par des ONG dans les zones à risques ou des entreprises d’agriculture.
Il faut dire que maintenant, le prix d’un drone est à partir de 300 euros et peut monter à 30 000 euros (comme ceux de la gendarmerie Française). Différentes résolutions, différentes autonomies et différentes ergonomies viennent appuyer ce commerce en pleine expansion.
Les Français les plus crédibles (publique) sur la question sont l’Entente Valabre. Cette entente réunit 29 autorités différentes, publiques comme privées et est situé dans la région PACA.Ils sont réputés pour leur Centre Opérationnel de Zone, leur Etat Major interministériel de la Zone de défense et de sécurité du Sud, leur Entente pour la forêt méditerranéenne mais aussi pour leur École d’application de sécurité civile.
Image d’un drone utilisé par l’Entente Valabre
Tout cela ensemble, permet à l’Entente Valabre de pratiquer une télédétection par drone avec une résolution de 1 centimètre par 1 centimètre par pixel et surtout de la modélisation 3D impressionnante et tout à fait innovante. Depuis 2017 le projet a pris son envol et a déjà des domaines d’expertise intéressant dans la lutte contre les risques. L’utilisation du drone a permis au département du Var de recueillir des informations essentielles sur l’étude du débroussaillement et de la propagation du feu.
Des prémices intéressants, applicables à des domaines de plus en plus variés. Les atouts d’enjeux locaux et ponctuels sont mis en avant, la précision des photographies sont bluffantes et les modélisations 3D à couper le souffle. Les champs d’application de ces technologies se répandent très vite et tendent à convertir tout un panel de géomaticiens. de nouvelle génération.
La suite, c’est vous qui la ferez…
Sources:
https://www.geoportail.gouv.fr/
www.valabre.com
http://www.pont-entente.org/activites.php?activite_id=156
https://drone.teledetection.fr/articles/Vigneau_Airinov_RFPT.pdf