Alors que les géomaticiens travaille avec acharnement derrière leurs écrans afin de stocker, compiler, analyser et diffuser l’information géographique, des chercheurs de l’Université de Genève les font sortir de leur bureau sans pour autant les sortir du numérique.
Une équipe de chercheurs, dirigée par Dimitri Konstantas de l’Institut des Sciences de l’Information (ISI) de l’Université de Genève en collaboration avec les services industriels de Genève et le CERN (Organisation Européenne pour la recherche nucléaire) a développé un système de réalité virtuelle des réseaux en ville. Eau, gaz, électricité, télécommunications, thermique et bien d’autres sont enterrés dans nos sols et qui sait combien il peut être difficile d’y accéder ou de se repérer à la surface.
Sont renseignés dans le système d’information géographique environ :
Câble électrique | Conduite d’eau | Conduite de gaz | Câble de fibre optique | Canalisation de chauffage |
4000Km | 1600Km | 1300Km | 940Km | 250Km |
Le système de réalité virtuelle s’accompagne d’un casque de réalité augmentée, équipé d’un ordinateur, d’un GPS et d’une caméra 3D. Ces lunettes, une fois mises sur votre nez, permettent donc de visualiser les réseaux souterrains de la ville de Genève avec les informations associées à chaque objet comme le type, la profondeur ou le diamètre.

Vue de la modélisation 3D des réseaux à travers les lunettes de réalité augmentée. Source : A. Grosjean
Enfin, non seulement le système permet de visualiser les réseaux souterrains mais permet également de faire des relevés grâce à une technologie de pointe. En effet, le GPS et la caméra 3D servent également à créer de la donnée. Dimitri Konstantas nous explique « que le casque scanne et géoréférence tout l’endroit ».
Pour résumer, cette nouvelle technologie, qui pourrait d’ailleurs être commercialisée d’ici peu, s’avère utile pour administrer les réseaux solides. Dans un premier temps, elle permet un gain de temps dans la localisation des équipements, mais permet aussi d’assurer la sécurité de ceux-ci en évitant les potentiels dégâts liés à une intervention par exemple. D’autre part, elle facilite grandement les relevés topographiques grâce à sa technologie embarquée et permet de s’affranchir des méthodologies classiques de relevés de l’information par les géomètres. Ce système a de beaux jours devant lui, les développeurs parlent d’une extension pour les bâtiments.
Sources :
https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/lunettes-voir-bitume/story/30056323 , consulté le 24/10/2019
https://www.tdg.ch/savoirs/lunettes-3d-voir-conduites/story/22547022 , consulté le 25/10/2019