En Octobre 2010, lors d’une conférence à Stockholm, sur 17 villes européennes, Nantes Métropole remporte le titre de « capitale verte de l’Europe ». Cette intercommunalité de 24 communes traversée par la Loire et l’Erdre, est soucieuse de préserver la biodiversité présente sur son territoire. Ainsi, dès 2001, l’intercommunalité met en place une Trame Verte et Bleue afin de sauvegarder et restaurer la faune et la flore en aménagement de couloirs verts et bleus favorisant l’apparition de faune sauvage en ville.
Dans la continuité du programme de Trame Verte et bleue, Nantes Métropole collabore avec l’IGN et le Cerema afin de développer une Trame Noire. L’objectif est d’élaborer une méthode d’identification d’une trame noire pour optimiser l’éclairage public et limiter ses nuisances.
L’éclairage de nuit à Nantes (Cerema)
Quels sont les objectifs d’une trame noire ?
Une trame noire permet de « délimiter la dégradation et la fragmentation des habitats dues à l’éclairage artificiel par l’intermédiaire d’un réseau écologique formé par des réservoirs et des corridors propices à la biodiversité nocturne » (Ministère de la transition écologique et solidaire).
Diverses études ont démontré que la lumière artificielle liée aux différents équipements (éclairage public et privé, circulation…) impacte des espèces et leur cycle de vie. Ainsi, depuis une dizaine d’années, sont publiés des lois telles que les lois Grenelle I et II et la loi biodiversité du 08 Août 2016 et des décrets sur les nuisances lumineuses et équipements ou éclairage nocturne des bâtiments.
Une étude à Nantes Métropole pour optimiser l’éclairage public et limiter ses nuisances
En 2013 et 2014, Nantes métropole en collaboration avec l’IGN et le Cerema (centre d’étude et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) fait l’acquisition d’images aériennes nocturnes permettant de mesurer la luminance et l’éclairement sur certaines routes importantes du schéma directeur. Dans le même temps, la métropole élabore un schéma de cohérence de l’aménagement lumière (SCAL) de l’agglomération.
L’étude concernant la Trame Noire s’est effectuée en trois étapes majeures. Tout d’abord, les images et les données concernant l’éclairage nocturne ont été exploitées afin de mettre en avant les principales sources de nuisances et définir des classes d’éclairage à partir de la luminance zénithale. Parallèlement, la métropole s’est penchée sur les données environnementales : faune et flore, continuité écologique et occupation du sol. Par la suite, une analyse des enjeux a servi à identifier une Trame Noire et les discontinuités associées. Cette analyse à permit de mettre en relation cette trame avec le Plan local d’urbanisme métropolitain. Enfin, pour finaliser cette étude, la métropole a superposé les habitats de biodiversité et le SCAL montrant que l’éclairage perturbe le cycle jour/nuit de la faune et de la flore. Ainsi, il s’agit d’étudier les principaux corridors écologiques et les lieux proches des cours d’eau afin de les préserver et de sauvegarder la biodiversité située dans les zones à urbanisation future.
Trame noire théorique de Nantes Métropole (Cerema)
Ainsi, cette application montre que pour mettre en lace une trame noire, il faut considérer à la fois le type d’éclairage et son efficacité énergétique, mais aussi son lieu d’implantation et enfin la période d’éclairage qui correspond aux usages.
Sources :
https://www.cerema.fr/fr/actualites/cerema-collabore-nantes-metropole-elaborer-methodologie
https://www.cerema.fr/fr/actualites/decryptage-arrete-ministeriel-nuisances-lumineuses-contexte
http://www.trameverteetbleue.fr/documentation/communication/videos/nature-ville-tvb-nantes-metropole