Vous avez dit GOZEM ?
Lancé en 2018, GoZem est une plateforme technologique de transport présent en Afrique de l’Ouest et Centrale. Comme son nom l’indique Go – Zem se base avant tout sur les modes de transports déjà présents sur le continent. Le terme Zem est un diminutif de Zémidjan (taxi-moto). C’est le principal moyen de transport dans certaines grandes capitales africaines. Ce que Gozem dit apporter en plus à ce secteur est : la sécurité, la fiabilité et la simplicité. On peut y ajouter le gain de temps et d’argent puisque selon le Manager de la plateforme, Emeka Ajene, « Les prix sont fixés par kilomètre (parcouru, ndlr) et chaque voyage est enregistré (en live par GPS sur l’application), ».
Cet article est consacré à cette plateforme principalement à cause de l’utilisation de la cartographie puis de la géolocalisation des clients et du conducteur. Il n’est un secret pour personne que la majorité des villes africaines ne dispose pas d’une cartographie exhaustive de leur territoire. Gozem utilise les fonds de cartes de Google qui ne sont pas aussi exhaustives en Afrique que sur d’autres continents (manque d’intérêt jusqu’à un passé récent).
GOZEM futur appui de taille dans la cartographie participative en Afrique ?
En partant du principe que Gozem mise sur la qualité et la fiabilité des données cartographiques qu’elle met à disposition de ses clients, il est tout à fait logique d’imaginer qu’elle s’implique d’avantage dans l’acquisition des données cartographiques. En effet, une grande majorité des villes africaines ne sont pas correctement cartographiées. Si Gozem vise à étendre ses services, elle doit s’appuyer sur les organisations spécialisées dans le domaine de la cartographie libre afin de nouer un partenariat gagnant-gagnant.
Supposons que Gozem remarque que plusieurs de ses clients effectuent des courses de façon régulière dans une zone qui connait une croissance démographique, économique et une dynamique urbaine accélérée. Elle se retrouve face à la nécessité de toujours déterminer l’itinéraire le plus rapide et le plus sûr. Que faire ?
Avec l’aide des associations comme Openstreetmap, la plateforme peut initier des mapathons réguliers sur les zones d’intérêts. Non seulement elle participe, ainsi, à une amélioration de la cartographie des pays dans lesquelles elle intervient, mais elle améliore aussi la qualité et l’exhaustivité des données qu’elle mettra à disposition de ses clients.
Sur la question de savoir si la plateforme doit s’appuyer sur l’API d’OpenstreetMap pour mieux bénéficier de ses avantages et migrer vers le libre …………….. Wait and See.
Sources :