Dans à peu près cinq années, les Hommes généreront environ cinq fois plus de données par rapport à aujourd’hui et la question de la surface qu’occupent ces datas center se pose. En 2016, une start-up américaine nommée Cloud Constellation a réalisé une levée de fonds de 5 millions de dollars dans l’objectif de stocker des données informatiques dans l’espace d’ici à 2021. Ce projet baptisé SpaceBelt, devient de plus en plus réel. En effet, la fabrication de dix satellites a été confiée récemment à l’entreprise LeoStella (l’entreprise Thalès participe dans cette coentreprise). Il est aussi apparu récemment que dans le cadre de son projet, Cloud Constellation voulait réaliser une seconde levée de fonds mais cette fois-ci beaucoup plus importante : on parle de 350 millions de dollars. Ce projet pouvait sembler fou au départ mais on se rend compte que l’idée n’est pas si mauvaise. Si ce projet est un réussite, LeoStella devra alors fournir une trentaine de satellite par an à Cloud Constellation.

Fonctionnement simplifié du projet de Cloud Constellation
Les satellites de Cloud Constellation seront exploités et géostationnaires à environ 650 km d’altitude. En ce qui concerne le transfert des données, d’autres satellites dans des orbites inférieures seront envoyés pour optimiser le transfert de ces données mais aussi pour garantir la sécurité de celles-ci. Cloud Constellation fait confiance à Arianespace pour le déploiement de leurs satellites dans l’espace. En plus de garantir la sécurité des données lors des transferts, Cloud Constellation avance aussi un argument écologique : selon la Cliff Beek, Président de Cloud Constellation, le fait de stocker les données sur des serveurs dans l’espace permettrait de réduire l’impact écologique du stockage des données. La réduction de cet impact écologique se ferait grâce aux températures fortement négatives (-120 degrés à l’ombre) dans l’espace ce qui limiterait la chaleur produite par les serveurs de données ainsi que leurs coûts en énergie pour leur fonctionnement.
Cet argument écologique est à prendre avec des pincettes car par exemple, mettre en orbite plusieurs dizaines de satellites demande des fusées et beaucoup de carburant. Ce projet pourrait permettre aux entreprises de libérer de l’espace et de transformer les anciens locaux accueillant les serveurs de données en logements, commerces etc. Il ne reste plus que la question de la sécurisation face aux pirates informatiques ? Même si Clould Constellation évoque le fait de limiter au maximum les risques de vols de données grâce à un « air gap », peut-être que ceux-ci trouveront d’autres stratagèmes pour voler et utiliser des données dont ils ne sont pas propriétaires.
Bibliographie :
_ TF1, 2 mars 2020, DEMAIN EN 3D – Nos données personnelles seront-elles bientôt stockées dans… l’espace ?, LCI, en ligne:
https://www.lci.fr/high-tech/video-demain-en-3d-nos-donnees-seront-elles-bientot-stockees-dans-l-espace-space-belt-2146852.html
_ Chartier M., 2 septembre 2019, Cloud Constellation avance sur son projet de stockage de données dans l’espace, les numériques, en ligne :
https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/cloud-constellation-avance-sur-son-projet-de-stockage-de-donnees-dans-l-espace-n139853.html
_ Thomas P-L., 2 septembre 2019, Une start-up californienne projette de stocker nos données en orbite, Le Figaro, en ligne :
https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/start-up/une-start-up-californienne-projette-de-stocker-nos-donnees-en-orbite-20190902
_ COMK, 3 septembre 2019, Nos données seront bientôt stockées dans l’espace, comarketing news, en ligne :