Le 25 Mai 2020, Georges Floyd, un homme afro-américain est mort par agonie lors d’une arrestation par un policier blanc à Minneapolis. Les circonstances du décès de l’homme conduisent à des manifestations et des émeutes aux Etats-Unis et dans le monde entier et à des protestations et réactions dans les mondes politiques et culturels. La carte de la haine ou « hate map » publiée par le SPLC en est une bonne illustration.
Qu’est-ce que la SPLC ?
La Southern Poverty Law Center est une association américaine crée en 1971 destinée à « enseigner la tolérance » et à surveille toute association ayant une philosophie de haine et d’exclusion. La SPLC plaide pour différentes questions portant sur les droits civils tels que la lutte contre la ségrégation raciale institutionnelle, la discrimination envers les LGBT, lutte aussi contre l’exploitation des travailleurs et contre les crimes haineux.
Parallèlement, l’association produit une liste des groupes de personnes considérés comme incitant à la haine. Cette liste avant tout d’alerter l’Etat sur l’apparition de milices armées. Ces données sont très controversées et peu utilisées par l’Etat mais souvent utilisées par les médias.
La « Hate Map »
La hate map est mise à jour chaque année, elle représente les monuments érigés à la gloire de la Confédération et indique la date de l’inauguration. Elle permet de suivre la croissance récente du nombre de groupes haineux à l’échelle nationale.

Hate Map (source : SPLC)
Pour ne donner qu’un exemple, y est inscrit le buste du Général confédéré Shonewall Jackson situé dans le Bronx inauguré en 1957 dans un quartier à majorité noire. Cette statue destinée à effrayer les noirs considérés comme arrogants a été enlevée en 2017 alors que certains de ces monuments sont encore protégés par l’Etat.
Le SPLC a dénombré 784 groupes haineux en 2014, 954 en 2017 et 1020 en 2018. Une augmentation correlée selon la directrice du SPLC Intelligence Project avec «la campagne de Donal Trump, puis avec sa présidence, une période qui a vu une augmentation de 30% du nombre de ces groupes » tandis « qu’au cours des trois années précédentes, pendant les dernières années de la présidence de Barack Obama, les groupes haineux étaient enfait en déclin ».

Evolution du nombre de « groupes haineux » (Source: CBS News)
Sources :