Le patrimoine bâti géolocalisé


Le patrimoine est avant tout un bien commun, mais dans une ville dense, il peut aussi représenter une contrainte à l’urbanisme et au renouvellement urbain, c’est pourquoi savoir où il est situé est capital. L’APUR (L’atelier Parisien d’Urbanisme) a publié en mai 2019 une base de données géographiques sur le patrimoine bâti de la petite couronne Parisienne. Celle-ci est disponible en open data et regroupe prés de 35000 immeubles protégés et un peu plus de 2200 périmètres protégés.

Cette base est issue de l’assemblage de plusieurs sources de données : la base « Mérimée » du Ministère de la Culture, des PLU (Plans Locaux d’Urbanisme), des archives de l’IAU (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme, aujourd’hui renommée Institut Paris Région) et d’un travail de spécifique de caractérisation mené par l’atelier parisien d’urbanisme.

source : APUR 2019 https://www.apur.org/fr/file/55027/download?token=22tsxTvJ

Les types de patrimoine identifiés sont multiples et se distinguent à différentes échelles géographiques : tout d’abord les sites classés sous la désignation « Patrimoine de l’humanité » de l’UNESCO, puis les sites naturels ou paysagers classés au niveau national et les sites patrimoniaux remarquables également classés à l’échelle nationale. Sont associés à ces sites un périmètre de protection qui vise à préserver le plus possible l’ouvrage de son environnement direct.

Localiser le patrimoine, c’est d’une part le faire prospérer, en lui donnant de la visibilité sur les plateformes numériques et c’est d’autre part le préserver, en le prenant en compte dans le cadre des projets d’urbanisme par exemple. Dans le cadre des projets d’aménagement du Grand Paris, ces données viennent fixer le patrimoine acquis, ainsi, il ne pourra pas être effacé ou oublié. L’enjeu est de construire la ville sur ( ou sous dans notre cas) la ville sans effacer les traces du passé.

Il est intéressant de constater que la base intègre à la fois le patrimoine urbain contemporain et le patrimoine urbain historique, ce qui donne une vision renouvelée de la petite couronne. Car même si ce patrimoine nouveau ne s’est pas encore imposé sur le plan historique, et donc ne possède pas une légitimité aussi forte qu’un ouvrage qui a traversé les époques, il est d’ores et déjà considéré en tant que tel. Le patrimoine n’est plus forcement issu de la « sélection historique » mais est désigné.

Sources :

https://www.apur.org/fr/nos-travaux/patrimoine-metropole-grand-paris-une-base-donnees-partenariale-accessible-open-data , consulté le 18/06/2020

https://opendata.apur.org/datasets/patrimoine-perimetre-protection?geometry=-2.712%2C48.095%2C7.741%2C49.363 , consulté le 18/06/2020

https://opendata.apur.org/datasets/patrimoine-immeuble-protege?geometry=-2.693%2C48.037%2C7.760%2C49.306 , consulté le 18/06/2020

https://www.iau-idf.fr/fileadmin/NewEtudes/Etude_1033/Cahiers_167__web.pdf , consulté le 18/06/2020