La géographie a fait son entrée dans le monde du numérique il y a déjà quelques dizaines d’années : la télédétection et les systèmes d’informations géographiques en sont les formes les plus abouties. Néanmoins, les représentations 2D et 3D d’un espace ne sont pas uniquement liées aux sciences géographiques. Les jeux vidéo, qui sont des réalités déformées destinées au divertissement, ont vite connu le besoin de représenter leur personnage dans un environnement virtuel.
Considéré comme le premier jeu vidéo jamais inventé la licence Pong intègre dès 1972 la notion d’espace. Puis, un peu plus tard, en 1981, c’est au tour de la licence de Nintendo : Donkey Kong de voir le jour. Dans ce jeu nous assistons véritablement à la création d’un territoire virtuel, puisque le but est de le défendre coûte que coûte, le protagoniste se dit légitime à conquérir ou défendre un territoire ou « niveau ».
C’est en 1993, avec la sortie de la populaire licence Doom, de l’éditeur id software, que le jeux vidéo passe un cap dans la représentation de l’espace. Ce jeu à la première personne, propose d’incarner un personnage dans un monde horrifique imaginaire en 3 Dimensions, comme si on y était. Dès lors, le monde du jeu vidéo a connu un intérêt grandissant jusqu’à toucher plus de 1.7 milliard de personnes en 2014 dans le monde.
Il n’est d’ailleurs plus possible de comptabiliser le nombre de mondes virtuels et de cartes créés tant ils sont nombreux. Dans les jeux vidéo, toponyme, topographie, hydrographie, atmosphère, tout y est ! Les développeurs de jeux vidéo doivent penser à tout pour créer un monde « parfait ».
Au Danemark, les chercheurs Simon Kokkendorf et Thorbjørn Nielsen de l’agence nationale des géo données (Danish Geodata Agency) ont bien compris l’espace occupe une place importante dans le secteur des jeux vidéos. En utilisant le jeu indépendant Minecraft, qui est un jeu de construction libre à partir de « blocs de différents éléments et matériaux, ils ont recréé leur pays d’origine : le Danemark. Le « monde » de 43.000m2 est à l’échelle réelle et est composé de plus de 4.000 milliards de blocs. Rassurez-vous l’argent public n’a pas servi à justifier un nombre d’heure colossale sur le jeu pour les deux chercheurs mais a créer un algorithme afin d’automatiser les processus de créations. Dans ce monde virtuel, téléchargeable gratuitement (tout comme de nombreux contenu proposé par la licence), on retrouve villes, monuments, topographie à l’identique ! Alors si vous n’avez jamais eu l’occasion de vous projeter au Danemark, c’est peut-être une première étape.

Monde virtuel du Danemark, source : THE TAUPE, 2014
Le tourisme virtuel est aujourd’hui très représenté dans le jeu, grâce aux contributeurs il est possible de visiter, en autres, les sept merveilles du monde.

Représentation virtuel des pyramides de Gizeh, source : Goopen, 2014
Sources :
https://eng.gst.dk/ , consulté le 29/09/2020
https://www.geoboxers.com/denmark-in-minecraft/ , consulté le 29/06/2020
https://www.france24.com/fr/20140428-minecraft-reproduction-jeu-video-danemark-bloc-pays , consulté le 29/06/2020
https://fr.statista.com/statistiques/573397/nombre-de-joueurs-jeux-video-dans-le-monde-par-region-en/ , consulté le 29/06/2020