Le 19 juillet 2020, 80% de l’univers a été cartographié dans le cadre du projet Sloan Digital Sky Survey SDSS/eBOSS. Dans la continuité du programme Boss, c’est le fruit de 20 années de travail qui nous permet aujourd’hui d’obtenir une cartographie de l’expansion de l’univers sur plus de 4 millions de galaxies remontant à quelques 11 milliards d’années.

Figure eBOSS de la couverture de l’Univers
Cette carte a été réalisé en effectuant un relevé photométrique du ciel en différentes bandes de longueurs d’ondes puis en sélectionnant les objets dont on cherche à mesurer le spectre pour déterminer la distance entre nous et ces objets.
Le laboratoire a participé à ce programme en se focalisant sur un objet astrophysique appelé un quasar, plus précisément un noyau de galaxie avec une forte énergie lumineuse. La particularité de ce projet a été d’accéder à une époque de l’univers qui n’avait pas encore été sondée auparavant (entre 6 et 12 milliards d’années) mais surtout de pouvoir analyser le sceptre de 1000 objets simultanément. Avec l’ensemble de ce travail, plus de 3 millions d’objets ont été analysés pour produire une carte des objets astrophysiques de l’univers.
Couverture spectrale du décalage vers les longueurs d’onde du rouge du satellite eBoss
Cette étude a permis de « voyager à travers le cosmos » comme on ne l’avait jamais fait avant. Pour approfondir la compréhension de l’univers, il a donc fallu étudier les variations de l’expansion de l’univers. La structure cosmique nous le confirme, l’expansion de l’univers s’accélère grâce à une certaine « énergie noire ».
Les données d’eBOSS sont fines, rigoureuses et retracent un intervalle de temps cosmique tellement important qu’elles sont aujourd’hui un élément non négligeable pour comprendre les différentes propriétés de l’Univers qui nous entoure mais aussi pour interpréter sa géométrie et cette mystérieuse énergie noire à densité constante.
Cependant, ces résultats ne sont pas à observer indépendamment. De nombreux projets scientifiques sont prévus prochainement pour permettre de comparer ces résultats : le projet Euclid en 2022 (satellite européen) permettra d’observer le spectre d’environ 50 millions d’objets soit presque 17 fois le nombre d’objets observés par le projet SDSS de eBoss !
Sources bibliographiques :
https://www.sdss.org/press-releases/no-need-to-mind-the-gap/
https://www.sdss.org/press-releases/no-need-to-mind-the-gap/