Introduit de Chine pour des raisons ornementales dans le bois de Boulogne au milieu du 18ème siècle, l’Ailante est aujourd’hui considéré comme une espèce invasive par les gestionnaires du bois. Cette tendance s’est surtout développée depuis le passage de la tempête Lothar en 1999, car jusque-là, sa présence ne posait pas grand problème à l’écologie générale du bois.
I) Le rôle du facteur anthropique : l’impact des axes routiers sur l’écologie de l’espèce
Actuellement, grâce à un ensemble de données cartographique nous avons pu mettre en avant des hypothèses, notamment sur l’impact lié aux facteurs anthropiques, afin d’étudier au plus près l’écologie de cette espèce.
Carte 1 : Comparaison entre la répartition des pieds mères, rejets d’Ailante et l’état de la voirie en fonction de l’impact de la tempête Lothar de 1999 dans le bois de Boulogne.
Cette carte nous permet de localiser l’Ailante vis-à-vis des axes routiers présents au sein du bois. Généralement, la présence de cette espèce impact fortement la voirie et le bâti. Toutefois, nous pouvons faire le constat que les axes routiers qui concernent un nombre d’individus important ont moins subit de dégâts.
2) Une plante invasive à l’échelle de toutes les zones
Le résultat des recherches précédentes nous démontrant que cette espèce s’adapte plus facilement dans les types de sol sec et acide et ainsi qu’elles prolifèrent sans contrainte dans les pourtours des axes routiers, nous font parvenir à une conclusion hypothétique. En effet, l’espèce serait apte à évoluer dans les milieux pollués. Mais les résultats obtenus dans l’élaboration de la carte ci-dessous ont tranchés notre hypothèse. Nous pouvons très bien faire le constat, que les axes de passages interdit à la circulation motorisée, concentrent eux-aussi une forte présence de l’Ailante. Cette espèce peut être considérée comme « invasive » à l’échelle du bois entier.
Carte 2 : Répartition des ailantes en fonction des chemins de passage
À l’aide de l’élaboration d’un travail cartographique, nous avons pu mettre en avant un ensemble d’hypothèse pour étudier au plus près sur l’écologie de cette espèce dans l’objectif de faciliter la gestion forestière du bois. Les résultats obtenus au fur et à mesure nous permettent de modifier, voire d’élaborer de nouvelles hypothèses afin de toujours garantir une meilleure gestion.
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Source :
- COLLIN, P., & DUMAS, Y. (2009). Que savons-nous de l’Ailante (Ailanthus altissima (Miller) Swingle) ? Revue forestière française
- Site officiel de l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière – http://ign.fr