L’exposition Pompéi au Grand Palais : une occasion de promouvoir les techniques de relevé non destructrices


Des sites patrimoniaux en danger

La dégradation volontaire ou naturelle et inévitables des sites patrimoniaux et particulièrement archéologique est aujourd’hui au cœur des préoccupations lorsqu’il s’agit de préserver notre histoire. Les relevés numériques font ainsi partie intégrante de l’ensemble documentaire d’un site à préserver, au même titre que les notes de fouilles et archives retrouvées.

Pompéi

Concernant les sites archéologiques majeurs, témoin d’une civilisation disparue, Pompéi est un des exemples les plus connus, au même titre que les sites sud-américains. L’exposition Pompéi actuellement proposée au Grand Palais a permis de mettre en lumière à la fois les techniques de relevés utilisées pour la sauvegarde numérique du patrimoine mais aussi toutes les techniques de représentations numériques, vidéos, plans interactifs, réalité virtuelle, etc.

S’il est vrai que les sites patrimoniaux se dégradent, l’objectif des relevés est de les sauvegarder en l’état actuel et de fait, en utilisant des techniques dites non-destructrices, c’est-à-dire sans contact direct avec le site en lui-même. Du fait des progrès concernant les techniques de relevés topographiques, on observe depuis quelques années une démocratisation des outils de numérisation tridimensionnels.

Techniques de relevés et découvertes

Scanner 3D, LiDAR (terrestre ou aéroporté), photogrammétrie (terrestre ou aéroportée) sont autant de techniques qui donnent toutes pour résultats des nuages de points. La sauvegarde des sites concernés par ces relevés (et Pompéi en fait partie au point d’être pour l’instant fouillé et numérisé sur 2/3 de son territoire) donne donc naissance à la fois à des SIG classiques, à des modèles 3D des objets mais aussi des éléments « immobiliers » permettant une étude à la fois cartographique et sociale/politique/économique d’une civilisation aujourd’hui disparue.

A titre d’exemple, la numérisation par scanner d’une inscription gravée à Pompéi a permis une visualisation plus nette de l’inscription en question. Ainsi, cette étude a donné lieu à la remise en cause de la date d’éruption du Vésuve (connue jusqu’à maintenant) tout d’abord et à la démontrer fausse par la suite : jusqu’à quelques années, la date d’éruption était survenue en août 79 ; d’après les dernières découvertes, la date exacte serait plus en octobre ou novembre de cette même année…

Ainsi, les techniques de numérisation permettent à la fois une sauvegarde numérique du patrimoine culturel et historique mais aussi une étude précise d’un site, des objets mobiliers comme immobiliers. Les nouvelles découvertes dans l’étude des civilisations aujourd’hui disparues sont donc corollaires à l’évolution des techniques numériques de relevés.

 

http://www.archeologiesenchantier.ens.fr/spip.php?article23

https://www.grandpalais.fr/pdf/DossierPedagogique_POMPEI.pdf

https://journals.openedition.org/cefr/1543

https://sstinrap.hypotheses.org/937

Exposition Pompéi : Promenade immersive. Trésors archéologiques. Nouvelles découvertes, Grand Palais (Paris)