Située en Asie centrale, la mer d’Aral représentait autrefois la quatrième plus grande étendue d’eau intérieure au monde avec une superficie de 66 458 km². Elle est partagée entre deux pays : au Nord par le Kazakhstan et au sud par l’Ouzbékistan, et alimentée par deux fleuves : Amou-Daria et Syr-Daria.
La présence d’un grand lac dans la région a permis à un nombre important de villes de prospérer tout le long de ses rivages, notamment grâce à la pèche.
Au milieu du XXe siècle, la mer d’Aral a connu l’une des plus grandes catastrophes environnementales de l’époque. En seulement 50ans, le lac a perdu plus de 75% de sa superficie.
En suivant l’évolution de la mer d’Aral à travers le temps à l’aide des images satellites, les scientifiques ont pu constater que depuis l’année 2005, la mer reprend vie !
Qu’est ce qui a causé le déclin de cette mer autrefois florissante, avec quelle conséquences et que semble lui réserver l’avenir ?
Carte 1:Carte de localisation de la mer d’Aral (avant 1960), par ANNE MARIE KASPAROVA, 2015.
Quelle est la cause de l’assèchement de la mer d’Aral ?
La principale cause de l’assèchement de la mer d’Aral remonte à l’époque de la guerre froide. En 1960, l’Union soviétique, qui contrôlait la région à l’époque, a décidé de cultiver les steppes, avec principalement des plantations de coton. Pour se faire les soviétiques ont détourné les fleuves qui alimentaient la mer d’Aral afin d’assurer une production de masse. Le résultat désastreux de cette politique agricole et son impact sur l’étendue d’eaux sont bien visibles sur la figure 2.
Quelles conséquences ?
L’assèchement de la mer d’Aral a eu un impact écologique énorme. Ce phénomène a entraîné une disparition croissante de la faune et de la flore, notamment avec l’augmentation du taux de salinité des eaux.
Outre que l’impact environnementale, l’assèchement de la mer a eu de terribles retombés économiques sur les habitants de la région. Ses habitants qui dépendaient de la pêche ont vu leur source de subsistance disparaître.
Carte 2: Disparition de la mer d’Aral, Par Xavier Martin, 2009.
Quelle situation aujourd’hui ?
A l’aide de l’imagerie satellite, les chercheurs ont pu constater que la mer d’Aral reprend vie progressivement. Depuis 2005, la partie nord de la mer d’Aral avait regagnée 20% de sa superficie. Le barrage Kokaral, financé par l’Etat Kazakh et la Banque mondiale a joué un rôle primordial dans la renaissance de la petite Aral.
Carte 3: l’évolution de la superficie de la mer d’Aral entre 2009 et 2013-Organisation Météorologique Mondiale-La NASA.
Même si la Grande mer d’Aral semble être toujours condamnée, le début de la renaissance de la petite mer redonne espoir. L’évolution des outils numériques de télédétection et d’analyse donnent une vision qui permet une meilleure compréhension de notre environnement et des enjeux écologiques. La prise de décision éclairée par ce type de données donne la possibilité de planifier de manière plus pertinente les actions en faveurs de sa protection, de mitiger les effets des dommages déjà occasionnés et surtout d’anticiper sur d’éventuels scénarios similaires à l’avenir.
Source:
- https://studylibfr.com/doc/2273540/la-disparition-progressive-de-la-mer-d-aral
- https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2014/10/disparition-de-la-mer-daral-les-causes-dun-desastre-ecologique
- https://www.partagedeseaux.info/L-assechement-de-la-mer-d-Aral-un-exemple-dramatique-d-une-mauvaise-gestion-par
- https://www.mironline.ca/lassechement-de-la-mer-daral-les-consequences-dun-manque-de-cooperation/
- https://hopaal.com/blogs/archive/la-mer-daral-victime-du-coton
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Aral#/media/Fichier:Aral_Sea_1989-2008.jpg