Les BDU, qu’est ce que c’est ?
Aujourd’hui, on parle de BDU (Banque de Donnée Urbaine) lorsque l’on évoque la mutualisation des fonds de plans. Prenons l’exemple de la société Enedis, son objectif est de proposer un partenariat avec les différentes collectivités territoriales mais aussi départementales et régionales qui auraient pour objet un fond de plan commun. Dans les autres régions, le concept marche plutôt bien. Par exemple en Auvergne, la région se charge de piloter la gestion et la « maintenance de la BDU » et Enedis recale les différentes orthophotos pour mettre à jour le fond de plan qui est historiquement vecteur. La contribution est répartie en fonction de la présence de chacun des utilisateurs de la BDU et l’on constate que les acteurs trouvent leurs comptes. Il y a une réduction des coûts et du temps passé sur les données produites par une « simple » convention.
Une exigence variable
L’élaboration d’une BDU est complexe surtout lorsque les acteurs sont nombreux et qu’il n’y a ni gestionnaire ni superviseur. Un fond de plan cartographique aura une qualité différente en fonction à la fois des personnes qui l’ont élaboré et de leur besoin. Enedis doit avoir un fond de plan d’une résolution de 5cm du pixel pour ainsi garantir le géoréférencement des réseaux en classe A. Le département des Hauts-de-Seine à quant à lui élaboré un fond de plan ayant une résolution à 8 cm de pixel lien avec les levés aériens sur tout son département.

Orthophotos disponible dur l’open data du département des hauts de seine, plusieurs années d’ortho sont disponibles
Une problématique bien présente
On perçoit alors bien la problématique de mutualisation des fonds de plans. Lorsqu’il n’y a pas d’entité forte à l’échelle régionale pour prendre la gestion de ce projet commun entre les acteurs, chacun fait ses levés topographiques aériens de son côté et on se retrouve avec une multitude de BDU disponibles. Malheureusement celles-ci ne rentrent pas dans toutes les exigences de chacun que ce soit côté Enedis, GRTgaz, GRDF, RTE etc… Le processus d’élaboration et de conception d’une BDU est long surtout que pour réaliser un fond de plan norme PCRS, il faut réaliser un levé aérien et celui-ci ne peut se faire qu’à certains moments de l’année (idéalement mars-avril et septembre-novembre).
Actuellement, Il y a beaucoup de possibilité d’élaborer une BDU. Chaque contributeur doit non seulement vouloir enter dans une BDU mais aussi avoir les compétences nécessaires pour participer à sa gestion, son financement. De plus, tous ces aspect doivent être pilotés par un acteur du territoire. C’est un sujet très politisé car les enjeux financiers sont néanmoins très important et les élections municipales peuvent influencer considérablement l’évolution du projet. La mise en place d’une BDU est très complexe par la volonté de simplifier, harmoniser les exigences.
Source :
le décret DT-DICT https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000024642532/
Entretien avec Marion Menard, chef de pôle à l’agence des données patrimoniales sur l’Ile-de-France Ouest d’Enedis
Pour plus d’informations un exemple de convention signée dans le vaucluse : https://sorgues-du-comtat.com/images/ConseilsDeliberations/CC15avril19/Dlibration-39-Signature-convention-cadre-ENEDIS-cartographie-territoire-Vaucluse.pdf
https://opendata.hauts-de-seine.fr/explore/dataset/fr-229200506-orthophotographie-2018/information/