Représentation schématique des interfaces habitat-forêt – Source : https://www.ofme.org
Chaque année à travers le monde, les feux de forêts entraînent la disparition de plusieurs millions d’hectares de surfaces boisées et seraient ainsi à l’origine de la mort de plus de 300 000 personnes. Avec une surface forestière de 16,8 millions d’hectares (soit 31% du territoire), nous identifions en France environ 3500 à 4000 feux de forêts par an, mais seulement 5% d’entre eux sont considérés comme étant réellement « destructeurs ».
Au cours du temps, plusieurs citadins français ont pris la décision de s’installer à proximité voir à l’intérieur des zones forestières, notamment en zone méditerranéenne. Malgré qu’il existe plusieurs causes entraînant le départ des feux dans ces zones, selon l’INRAE (Institut nationale de la recherche agronomique) les zones de contact entre les habitats et les surfaces forestières seraient la source principale d’un très grand nombre de départs de feux. Dans un objectif de prévention des risques d’incendies, les scientifiques de cet institut ont donc décidé la mise en place d’outils cartographique pour l’étude de ces zones appelées :Interface « habitat-forêt ».
1) L’identification des différents types d’interfaces (Étude de cas – Dép. Bouche du Rhône)
Source : https://www.inrae.fr
Cliquez ici pour voir l’image en bonne résolution: https://imgur.com/a/T7dpDvF
De manière générale nous distinguons 4 types d’habitats dans les zones forestières : isolé, diffus, groupé dense et très dense. Ces derniers sont superposés aux données de la nature de la végétation présente au sol afin de pouvoir mieux interpréter une éventuelle propagation de feu. De plus, un nombre important d’informations de données provenant de l’IGN ou de l’ONF viennent eux aussi alimenter le travail de recherche, notamment pour la modélisation de l’évolution des surfaces concernées. L’ensemble des cartes produites, sont réalisées sur le support d’images satellitaires eux-mêmes produites par les chercheurs de l’institut.
2) L’intérêt de cette cartographie
Ce travail cartographique permet aux élus et aux gestionnaires de la planification de l’occupation des sols à évaluer de plus près, plusieurs aspects comme la faisabilité d’un nouveau projet de construction dans la zone, la vulnérabilité des bâtis déjà existant, etc. Il se représente aussi comme un outil important dans la prévention et la gestion des crises, en cas d’un éventuel incendie forestier.
La gestion de l’urbanisation au sein des zones forestières française est un axe fort de la politique dirigée par l’Etat. La gestion des interfaces habitat-forêt est un composant élémentaire dans cette gestion, car s’il y a absence d’une politique urbaine dans la zone concernée, cette gestion sera hors de contrôle. Identifier comme zone vulnérable, ou bien même « cluster » principal des départs de feu, ces interfaces doivent faire part d’une bonne gestion pour éviter au maximum les catastrophes. Dans ce contexte complexe, la cartographie se démarque comme le moyen le plus efficace, dans la gestion de ce dernier.
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