Les premiers SIG patrimoniaux
Les premiers SIG patrimoniaux sont apparus dans les années 1980. Cette dénomination de SIG recouvre en fait une cartographie automatisée de projets archéologiques réalisés à Marseille. Cette cartographie est la première de ce type à voir le jour en France [COSTA, 2010]. À la suite de ce projet, le Ministère de la Culture multiplie les projets SIG relatifs à l’archéologie :
– SIGAL I (Système Informatique de Gestion des Sites Archéologiques I) qui est le premier SIG de géoréférencement des sites archéologiques de niveau national, qui a fonctionnée de 1978 à 1987.
– SIGAL II (qui remplace SIGAL I) qui a duré jusqu’en 1990 avant d’être remplacé par un service régional à la suite de la décentralisation opérée dans les années 1990 en France.
– DRACAR (Direction Régionale des Affaires Culturelles – ARchéologie) qui a été doté d’un volet géographique qu’à partir de 1993.
– Ce SIG a ensuite été remplacé par PATRIARCHE (PATRImoine ARCHÉologique) en 2001, SIG archéologique de nouveau au niveau national. [COSTA, 2010]
L’Atlas des Patrimoines
Depuis 2006, le Ministère de la Culture et de la Communication propose un accès en consultation et téléchargement de données relatives à tous les classements et protections relatifs aux sites patrimoniaux, culturels et archéologiques sur l’Atlas des Patrimoines.
Selon la présentation faite par le Ministère de la Culture et de la Communication, « L’Atlas est un accès cartographique (par la localisation) à des informations culturelles et patrimoniales (ethnographiques, archéologiques, architecturales, urbaines, paysagères). Il permet de connaître, visualiser, éditer, contractualiser et télécharger des données géographiques sur un territoire. Il s’adresse aux différents services de l’Etat et des collectivités territoriales, aux professionnels du patrimoine, au public désireux de connaître son environnement culturel, tant du point de vue réglementaire que documentaire. »
L’atlas est constitué de couches de données créées selon les ressources et documents officiels relatifs aux Monuments Historiques, espaces protégés, Patrimoine mondial de l’Unesco, Musées de France, Villes et Pays d’Art et d’Histoire… et ce à l’échelle nationale.
Des données à vérifier
Ainsi, tout internaute peut consulter et télécharger librement les informations relatives à la protection du patrimoine national. Il semble néanmoins nécessaire de préciser que certaines données semblent incomplètes ou vaguement délimitables. Cette difficulté provient généralement des dénominations littérales des zones de classement dont certaines remontent à une liste de 1840 : Le classement Monument Historique du Château de Versailles et présenté comme « Petit Parc et Dépendances » ; le nombre de bâtiments sur le petit parc étant d’une dizaine, certains étant attenant sans en faire partie réellement, que fait-on des bâtiments du Grand Parc ? Des fontaines ? etc.
Ainsi, si l‘information est primordiale pour la protection du patrimoine culturel matériel et immatériel national, il reste toujours l’incertitude de la délimitation de ces classements, amenant à certaines incohérences, certains manques dans la cartographie présentée.
Les SIG patrimoniaux à travers l’exemple du château de Versailles, Marc SERVAIS, 2020
http://outil2amenagement.cerema.fr/site-utile-l-atlas-des-patrimoines-a2042.html
https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Archeologie/Valoriser/Atlas-des-patrimoines
http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/
Note, circulaires et rapports sur le service de la conservation des monuments historiques / Ministère d’Etat, Cote Ms 465, Bibliothèque de l’Hôtel de Ville de Paris