Starlink est un projet d’accès à Internet par satellite proposé par le constructeur aérospatial américain SpaceX reposant sur le déploiement d’une constellation de plusieurs milliers de satellites de télécommunications positionnés sur une orbite terrestre basse. Pour atteindre ses objectifs commerciaux, SpaceX prévoit de maintenir à terme (vers 2025) 12 000 satellites opérationnels en orbite basse. Il n’y a aujourd’hui que 2 000 satellites en activité.
Développement d’une carte présentant tous les satellites
Afin de visualiser ces satellites, une carte interactive est développée. Elle représente une vue sur le globe terrestre avec un fond étoilé. Il est alors possible de se balader sur ce globe et de voir tous les satellites en orbite composant le projet d’Elon Musk. On peut effectivement observer la rotation de ces satellites en temps réel autour du globe.
Source : satellite.map.space, data : space track.
Outils présents sur la carte
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Liste des satellites
Sur le bandeau à gauche, sont recensés tous les satellites du projet. C’est un outil dynamique qui permet, quand on passe la souris sur les identifiants des satellites, que la carte marque le satellite et se focalise dessus. Un graphique s’affiche également selon le satellite sélectionné et indique l’altitude de celui-ci selon un pas de temps. Certains satellites sont indiqués avec une police rouge : il s’agit de ceux dont l’altitude est très instable.
Source : satellite.map.space, data : space track.
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Liste des stations terrestres du projet
Dans un bandeau en haut à droite, sont listées toutes (20) les stations terrestres du projet, aux Etats-Unis. Lorsque l’on clique dessus, on est redirigé sur une page web Google Maps zoomé sur cette station précise à une échelle 1 :10.
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Paramètres de modification des données et de la projection
Il est possible de filtrer des données à afficher sur la carte et de choisir le type de projection (globe ou planisphère) :
Source : satellite.map.space, data : space track.
Et également d’accéder au feed twitter comprenant la mention @starlink_map :
Source : satellite.map.space, data : space track.
Controverses
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Débris spatiaux
La multiplication des satellites lancés fait craindre la multiplication de fait du nombre potentiel des débris spatiaux susceptibles d’être générés par ce type de projet. En effet, au risque de collision des satellites en fonctionnement, s’ajoute celui de pannes, qui rendraient incontrôlables les satellites, risque d’autant plus élevé qu’ils sont nombreux.
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Pollution lumineuse
Cette multitude de satellites rejoint l’ensemble des projets en cours de déploiement (12 000 satellites voire 42 000 pour Starlink2,1, 3 250 pour Kuiper d’Amazon, 650 à 2 000 pour OneWeb1, etc.), qui pose le problème de la pollution lumineuse spatiale du ciel nocturne. Celle-ci s’ajoute à la pollution lumineuse terrestre (issue de l’éclairage à la surface). De fait, 110 satellites devraient être visibles à l’œil nu à tout instant.
Cette pollution perturbe le travail des astronomes, professionnels et amateurs, ainsi que des photographes de paysages de nuit qui devront filtrer ces sources indésirables de lumière.
En réponse à ces préoccupations, Elon Musk a évoqué la conception de « pare-soleils » visant à réduire la « réflexion solaire sur les corps des satellites ».
Source : Pollution du signal d’une image du CTIO par le passage des trains de satellites starlink (333 secondes d’exposition).