Smart City et collecte de données personnelles


« Les Smart Cities représentent un nouveau mode de gouvernance (Smart Gouvernance), permettant de mieux comprendre et d’anticiper les problématiques urbaines, à travers des analyses en temps réel, et d’y apporter des solutions garantissant un développement harmonieux » (Batty et al., 2012).

Les villes de plus en plus font face à de nombreuses problématiques que ce soit en rapport avec la gestion des flux de population ou des risques environnementaux ou encore par rapport à des enjeux d’optimisation des transports et mobilité, celles-ci se retrouvent parfois dépasser. Pour cela les Smart Cities ouvrent de plus en plus le champ de multiples espoirs et tendent à exploiter des ressources technologiques de l’information et de la communication pour optimiser les performances des systèmes urbains.

Smart cities, safe cities : lutter contre les ransomwares ! Source : http://www.smartcitymag.fr/article/636/smart-cities-safe-cities-lutter-contre-les-ransomwares

Pour ce faire, l’interconnexion technique des fichiers de données sont nécessaires au bon fonctionnement des Smart Cities, cela inclut tous les concepts d’objets connectés (à travers de multiples objets ; smartphones, véhicules…) et donc la collecte de données en temps réel. Ces données sont intégrées dans un système central puis analysées et formalisées dans le but d’engendrer une prise de décision (semi) automatisée propre à chaque traitement.

Selon Mouron (2020) : « en dépit de leurs objectifs louables, les projets liés aux Smart Cities permettront potentiellement de dresser un véritable réseau social des données à l’échelle d’une ville, ce qui met en cause la protection des données personnelles « 

Les données qui seront exploitées dans le processus de traitement et de prise de décisions seront aux préalables recueillies de manière anonyme, néanmoins, les croisements de ces données pourront faire l’objet par la suite du process et donner lieu à une réidentification des individus et habitants. Certains chercheurs soulignent et mettent en garde, que ces traitements de données (éventuellement les données de géolocalisation, pourraient permettre l’identification des profils des habitants de manière précise) peuvent éventuellement permettre des traitements avec un certains potentiel discriminatoire ou paternaliste (Finch et Tene, 2011) au profit des politiques locales.

 

Bibliographie :

-BATTY M. et ali., «Smart cities of the future», Eur. Phys. J. Special Topics, n° 214, 2012, pp. 482-486

-Philippe Mouron. Données personnelles – Les risques des Smart Cities. Expertises des systèmesd’information, Expertises des systèmes d’information, 2017, pp.103-107. ￿hal-01491869v2￿

-FINCH K. et TENE O., op. cit., pp. 1609-1611; SCHAFFERS H. et ali., «Smart Cities and the Future Internet: Towards Cooperation Frameworks for Open Innovation», The Future Internet -Future Internet Assembly 2011: Achievements and Technological Promises, Springer, 2011, pp. 431-445