Le Projet ALPAGE

Le Projet

Le projet ALPAGE (Analyse diachronique de l’espace urbain Parisien : approche Géomatique) est à l’origine (2006) un projet de recherche de mise à disposition d’une plateforme d’information géohistorique sur Paris .

Cette plateforme, créée par la technologie GEO de Business Geographic, est hébergée par la TGIR (Très Grande Infrastructure de Recherche) Huma-Num. Le site du projet, quant à lui, a été créé grâce au CMS (Content Management System – Système de Gestion de Contenu) WordPress. Cette plateforme est accessible à tous, et intègre un module participatif de création de données (régi par un cahier des charges listant les droits et devoirs de tout utilisateur). La donnée est ajoutée à la plateforme et en consultation après validation par les administrateurs (lors d’une mise à jour annuelle ou semestrielle).

Le financement

Ce projet a pu voir le jour grâce au financement de plusieurs centres de recherche (ANR : Agence Nationale de la Recherche ; CNRS – Centre National de la Recherche Scientifique ; Labex DynamiTe – Laboratoire d’Excellence « Dynamique Territoriale et spatiale » ; IUF – Institut Universitaire de France ; LAMOP – Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris ; Programme « Bassin Parisien » de ArScan – Archéologies et Sciences de l’Antiquité). Il est le fruit d’un travail d’une vingtaine de chercheurs (historiens, géomaticiens et informaticiens) issus de quatre laboratoires (LAMOP ; LIENSs – LIttoral, ENvironnement et Sociétés ; ArScan et L3i – Laboratoire Informatique, Image et Interactions), coordonnés par Hélène Noizet.

Le lieu d’étude

Ce SIG étudie l’espace urbain pré-industriel de Paris allant de la période médiévale au début du XIX^ème siècle. Les limites de la zone étudiée sont celle du mur des Fermiers Généraux, mur d’enceinte parisien construit entre 1784 et 1790 et ayant pour but l’instauration d’une taxe sur les marchandises entrant dans Paris (pour plus d’informations voir le site de La Ferme générale).

L’étude des cartes historiques a permis de mettre en avant les techniques utilisées pour la vectorisation de données rasters. Les principales technologies mises en place se sont basées sur la symbologie utilisée dans les cartes anciennes : travail de géoréférencement, vectorisation par segmentation des couleurs, différenciation selon les types et épaisseurs de lignes…

Les objectifs

L’objectif de ce projet était de :

Construire des outils de reconnaissance des formes innovants et adaptés aux plans cadastraux anciens
Produire des états des lieux de l’espace urbain parisien en fonction d’une échelle variable
Intégrer la dimension géographique et physique dans les relations sociétés/milieux
Utiliser des modèles explicatifs pour expliquer la répartition géographique des objets
Analyser la morphologie du parcellaire et du bâti à l’échelle de la ville » ( source : site web du projet ALPAGE)

Les organismes participants

La production de données a fait intervenir d’autres centres de recherches que ceux précédemment cités :

IRHT : Institut de Recherche et d’Histoire des Textes
EHESS : École des Hautes Études en Sciences Sociales
DYPAC : Laboratoire Dynamiques Patrimoniales et Culturelles

De même, pour la fourniture de données institutionnelles, de nombreuses organisations sont intervenues :

Atelier Parisien d’URbanisme (APUR)
Archives départementales de Paris et Archives nationales
Ville de Paris – Direction de l’Urbanisme
Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP)
Service Départemental Archéologique du Val d’Oise (SDAVO)
Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP)
Bibliothèque nationale de France (BnF)

Ainsi, la mise en place d’une telle plateforme géohistorique a fait intervenir de nombreuses institutions de recherches, de création de données et de fournitures de données. Le projet aujourd’hui continue de s’enrichir grâce à des utilisateurs spécialistes ou non. Il constitue une riche base de données pour toutes les recherches concernant l’espace urbain parisien pré-industriel.