Actuellement, seulement 7% de la totalité des océans est protégé et 2.7% est hautement protégé. Ce chiffre relativement bas est notamment dû à l’industrie de la pêche et à l’extraction d’autres produits marins. Une étude scientifique a été menée par 26 scientifiques. Les résultats de cette étude ont été publiés ce mois-ci. L’article témoigne notamment, grâce à un résultat cartographique, de l’intérêt de protéger certaines zones océaniques.
Ces zones permettraient d’atténuer les effets du changement climatique. Elles sont déterminées selon trois points d’intérêts majeurs. Ces derniers sont la protection de la biodiversité, la capacité de stockage du carbone et une meilleure production de denrées alimentaires marines.
Les chercheurs incitent donc les États, notamment ceux disposant d’espaces côtiers, à protéger leurs littoraux. De sorte à ce qu’en 2030, 30% des océans soient hautement protégés. En choisissant de protéger les zones montrées dans leur cartographie, les États sauveraient 80% des habitats d’espèces marines aujourd’hui menacées. Cela permettrait également d’augmenter la capture de 8 millions de tonnes par an.

Co-bénéfices de protection
Afin d’obtenir la cartographie ci-dessus, il a été nécessaire de créer un indice. Ce dernier prend en compte différentes données : la distribution des espèces, la projection de la distribution de ces espèces, le stock de carbone sédimentaire marin, la répartition de la densité sous-marine, la biogéographie des espaces côtiers, pélagiques, bathyales et des abysses, l’exploitation commerciale des poissons et invertébrés, et enfin l’impact humain sur le monde marin. Ces données ont ensuite été harmonisées via une projection Mollweide qui sacrifie la précision des angles et de la forme afin d’obtenir des proportions précises du globe et travaillées sous R.
Les scientifiques se sont donc concentrés sur les zones marines qui ne sont aujourd’hui pas protégées. Grâce aux données recueillies, ils ont estimé l’impact humain sur les océans. Il leur a ensuite été possible d’estimer l’impact positif qui serait obtenu en les protégeant. Finalement, les calculs menés ont abouti a un algorithme qui identifie les zones les plus intéressantes à protéger en fonction des bénéfices recherchés (protection de la biodiversité, diminution de l’émission de gaz à effet de serre, augmentation de la production de denrées alimentaires marines).