Conception et utilisation d’un SIG pour l’étude des données (paléo)-environnementales et archéologiques dans le bassin versant de la haute Deûle


Depuis plus d’un demi-siècle, le domaine de la science a connu de nombreuses mutations. Avec l’avènement de l’informatique, de la télécommunication et les nouvelles technologie, plusieurs outils sont devenus très importants voire indispensables dans la vie de l’homme. C’est le cas des systèmes d’informations géographiques (SIG).

« La vallée de la haute Deûle, située au sud-est de Lille (Nord, France) a été choisie comme terrain d’expérimentation. Le secteur offre un important potentiel archéologique et certaines découvertes renouvellent nos connaissances sur la fin du Néolithique dans la région. Néanmoins, la dispersion des résultats des recherches ponctuelles et la difficulté de croiser des données de nature différente (archéologiques, historiques, géologiques, géographiques) limitent l’interprétation environnementale des données archéologiques. Le recours aux Systèmes d’Informations Géographiques (SIG) apparaît comme l’outil le plus adapté, afin d’intégrer, de gérer et de manipuler spatialement des données archéologiques. Son utilisation permet, par conséquent, une meilleure connaissance des conditions paysagères régionales, l’évaluation et la gestion du potentiel archéologique ». (Magalie FRANCHOMME et al, source cairn. Infos).

En quoi l’apport de la SIG peut-elle être utile à l’étude géo archéologique de la Vallée de la haute Deûle ?

Cet article est basé sur méthodologie multidisciplinaire. Il a pour but de montrer voire de retracer la relation qu’entretien l’homme et son milieu en l’occurrence les sites archéologiques situés autour de la vallée de la haute Deûle. Pour se faire, Magalie Franchomme, Pierre-Gil Salvador et Claude Kergomard ont fait recours aux systèmes d’informations géographiques.

En effet, ils ont d’abord mise en place un cahier des charges d’intégration, de gestion et de traitement d’informations archéologiques et environnementales. Comme dans tout travail informatique, un support numérique est indispensable. De ce fait, l’équipe a choisi le logiciel ArcView version 3.2a de la société ESRI afin de mieux analyser l’espace de la vallée de la haute. Ce travail repose sans doute sur une démarche approfondies et sur une collaboration interdisciplinaire. C’est ce qu’illustre l’mage ci-dessous.

FIG. 1. — Méthodologie conceptuelle en vue du traitement de données archéologiques et environnementales.

Source: Cairn. Infos

 

L’idée est de mettre en cohérence les cartes archéologiques et les systèmes de projections cartographies adaptés afin de mieux localiser et de représenter les sites archéologiques de la vallée de la haute de la Deûle. En effet, il existe une hétérogénéité de données et de supports. Il est donc important de bien étudier la conformité des données à la réalité du terrain.

En outre, au-delà de la géolocalisation,  cette étude géo archéologique (paléoenvironnement et archéologie) repose également sur une analyse spatiale, et l’étude des images et photos aériennes. D’où l’apport de la télédétection. Dans le cadre de ce travail de cette étude géoarchélogique, la télédétection est principalement utilisée pour analyser et comparer la situation actuelle à celle du passé. Elle s’intéresse particulièrement à l’occupation spatiale des cours d’eaux, les fleuves, et la végétation de la Deûle. Elle permet également de géocoder les sites situés autour de la vallée. Les images ci-dessous sont de parfaites illustrations de cette représentation spatiale de la vallée de la haute Deûle.

FIG. — Répartition spatiale des sites archéologiques de la vallée de la haute Deûle

Source: Cairn. Infos, auteur: Magalie et al

La SIG est donc un outil informatif pour les archéologue. Notons que « l’utilisation d’un SIG permet une meilleure connaissance des conditions paysagères régionales, par l’introduction dans la base de données des caractéristiques physiques actuelles de la région (forme et
organisation des paysages, nature des sols, végétation, hydrographie, relief et pentes). Cette perception offre aux archéologues de nouvelles perspectives de réflexion sur la structure du site, l’occupation historique de la région, les interrelations entre les unités stratigraphiques et les conditions d’occupation, d’autant plus que les SIG sont adaptés aux calculs de distances et de surfaces de phénomènes géoréférencés en relation avec des caractéristiques géographiques spécifiques (éloignement par rapport aux cours d’eau et aux marais). On peut alors utiliser
le SIG comme outil de recherche pour la spatialisation des données archéologiques, afin de répondre à des problématiques d’analyse spatiale ». (Magalie et al).

 

Bibliographie:

Cairn. Infos:  « Conception et utilisation d’un SIG pour l’étude des données (paléo)-environnementales et archéologiques dans le bassin versant de la haute Deûle »

Hal: « Conception et utilisation d’un SIG pour l’étude des données (paléo)-environnementales et archéologiques dans le bassin versant de la haute Deûle »

Magalie Franchomme, Pierre-Gil Salvador,  Claude Kergomard 

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00359387