Un contexte économique tendu:
Le Grand port maritime de Marseille (GPMM) s’étend sur plus 20K Ha répartis sur deux sites : les bassins Est au cœur de la ville et de Marseille et les bassins Ouest correspondant à la principale zone industriaolo-portuaire (ZIP) abritée dans le golfe de la Fos-sur-Mer. Le trafic représente l’un des plus important de France en tonnage global avec près de 81 millions de tonnes de marchandises débarquées chaque année. L’augmentation des demandes notamment sur les marchandises conteneurisées (+3,5 % par an) mais aussi un accroissement des consommations de véhicules neufs (+250K/an) que de passagers en croisières (+ de 2,5 millions attendus d’ici 2025) rebat les cartes des aspirations économiques futures. Ainsi, face à ces nouvelles tendances de fond, le GPMM est incité a bâtir un troisième plan stratégique s’étendant sur 2020-2024 afin de renforcer la pérennité des sites et l’assurance de diversification des filières portuaires (avec l’intégration du développement durable).
C’est donc dans ce contexte économique en forte tension que les objectifs de ces extensions visent à répondre à des logiques tant économiques, sociales avec la création d’emplois notifié par le rôle de « port-aménageur » qu’environnemental avec la réduction des gaz à effets de serres (GES).Le cœur de ville étant saturé et très protégé, c’est donc sur le secteur Ouest que les divers projets d’extension auront lieu.
Ce site Ouest comprend pas moins de 8 terminaux différents selon les natures des marchandises (pétrole, gaz, conteneurs, passagers, acier, agro-alimentaire…A noter également sur la carte que les espaces naturels et agricoles, dénommés « la couronne agri-environnementale » représentent selon la DTA (directive territoriale d’aménagement) 3 800 ha.
Le Projet en question:
Le nouveau port comprendra :
– Des « services portuaires » en lien avec le renforcement des capacités de stockage portuaire et de développement du report modal vers le fer.
– Des implantations logistiques pour répondre à la croissance des flux de conteneurs maritimes et les développements des modes massifiés (fer et fleuve).
– Des implantations industrielles, relais de croissance de la période post-charbon et amortisseurs de la baisse tendancielle des activités du pétrole brut et des raffinés.
– Des usines chimiques de produits non dangereux, de production d’hydrogène et d’énergie renouvelable liée aux réseaux français.
D’autres projets encore en gestation sont actuellement à l’étude comme le développement d’implantations flottantes éoliennes dans le port.
Des aménagements qui apportent leurs lots d’interrogations…
Néanmoins, de nombreux risques notamment naturels ainsi qu’industriels sont à interroger et à prévoir afin que le projet proposé par les concernés soit accepté auprès des acteurs locaux.
Sources bibliographiques:
- http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2020apaca31.pdf
- https://www.marseille-port.fr/actualites/projet-strategique-2020-2024
- https://marsactu.fr/a-marseille-le-port-rechauffe-ses-vieux-projets/
- https://region-sud.latribune.fr/economie/2021-03-09/ce-que-dit-le-projet-strategique-tres-vert-et-tres-bleu-de-marseille-fos-879560.html