La cartographie militaire permet de préparer des opérations de combat sur des territoires que les soldats ne connaissent pas. Les plans de batailles se concentrent souvent sur des points stratégiques qui déterminent souvent l’issue des guerres. Pour continuer sur le débarquement en Normandie, l’une des opérations les plus marquantes de l’arrivée des alliés en Europe est celle de la pointe du Hoc.
Un point de vue stratégique :
Comme son nom l’indique, la pointe du Hoc est une falaise en forme de pointe avancée dans la Manche. Cette falaise surplombe les cotes de la manche de 25 à 30 mètres de hauteur. Lors de la préparation du débarquement, la pointe de Hoc est perçue comme un point stratégique qui donne un point de vue sur les plages d’Utah à l’ouest et d’Omaha à l’est. « Hoc » serait dérivé du mot Norois « Haugr » et aurait pour signification littérale : monticule, dans la langue Viking (Marc Laurenceau).

Sources : Delphipages, Omaha Beach – Pointe du Hoc, 03/08/2020, URL : https://delphipages.live/fr/divers/pointe-du-hoc
Un armement offensif et défensif :
Comme beaucoup de points stratégiques des cotes normandes, la pointe du Hoc est équipée d’une batterie d’artillerie côtière à partir de 1944. La pointe du Hoc est équipée à l’époque, de 6 obusiers de 155mm. Ceux-ci sont capables de tirer sur une distance de 25 km et donc d’atteindre les plages d’Utah et d’Omaha, respectivement à 11 et 7 km. L’attaque par la cote est jugée impossible et suicidaire par l’armée allemande qui prévient toute attaque par l’arrière par un champs de mines et de barbelés.
Un assaut impossible :
Le plan d’attaque est ardu ! Un détachement de 261 hommes du corps des rangers américains dirigé par le lieutenant-colonel James Earl Rudder doit prendre la falaise d’assaut. Ils ont une demi-heure pour escalader la falaise et assurer la prise de la pointe puis signaler leur succès grâce à une fusée éclairante. Le reste des rangers en attente sera soit redirigé vers Omaha en cas d’échec ou viendront en renfort par les terres en cas de succès. Selon les renseignements et la reconnaissance aérienne, les canons avaient été retirés alors que les Allemands construisaient des casemates sur la pointe.

Sources : Marc Laurenceau, L’ASSAUT DE LA POINTE DU HOC PAR LES RANGERS AMÉRICAINS LE 6 JUIN 1944, D-Day Overlord, URL : https://www.dday-overlord.com/debarquement-normandie/plages/pointe-du-hoc
« Lead the way, Rangers !» :
Durant les jours qui précèdent l’assaut, l’aviation largue 700 tonnes de bombes. La veille, la marine américaine, armée de canon de 350 mm, tire 600 obus en direction de la pointe du Hoc. A 4h30, les Rangers embarquent sur des barges en direction de la falaise. Les conditions météo mettent les Rangers en difficultés. Une barge coule et les Rangers se perdent dans la brume et les courants. Bien que la mission prévoyait une ascension des deux cotés de la falaise, les Rangers se retrouvent tous du coté Est avec 40 minutes de retard. Les 30 mètres de haut sont réduits par les gravats issus des bombardements. Malgré la fusillade qui s’enclenche, les Rangers escaladent la falaise en très peu de temps (15 minutes). A chaque Rangers qui tombe, un autre prend sa place et les Allemands qui ne s’attendaient pas à une attaque sur cette falaise sont vite débordés par le nombre de Rangers.
Il faut tenir ! :
Une fusée est tirée mais trop tard ! Le reste des Rangers a été redirigé vers Omaha. Peu de Rangers ne sont pas blessés mais les soldats s’organisent. Ils découvrent que les canons ont bien été déplacés et parviennent à prendre la route de la cote. Une heure plus tard, les rangers découvrent les canons qui sont laissés sans surveillance et les détruisent. Les Rangers sont trop peu nombreux pour continuer l’avancée et se retranchent pour ne pas se laisser surmonter par l’ennemi. Pendant 2 jours les rangers vont faire face aux assauts successifs des allemands. A bout de force et sans munitions ni vivres, les rangers sont finalement rejoints par le 5ème corps de rangers, la 116 -ème d’infanterie et des chars du 743 -ème bataillon.

Sources : Gilles BADUFLE, Omaha Beach Mémoires, Autres sites : Pointe du Hoc, URL : http://6juin.omaha.free.fr/11autres/111_hoc.php
Sur 261 Rangers, plus de la moitié sont décédés ou disparus et seulement 90 hommes sont en état de combattre ce jour-là. La résistance sur Omaha a été l’une des plus virulente et malgré cela, les forces alliées sont parvenues à se frayer un chemin, chemin vers la libération.
Sources :
Gilles BADUFLE, Omaha Beach Mémoires, Autres sites : Pointe du Hoc, URL : http://6juin.omaha.free.fr/11autres/111_hoc.php
Delphipages, Omaha Beach – Pointe du Hoc, 03/08/2020, URL : https://delphipages.live/fr/divers/pointe-du-hoc
Marc Laurenceau, L’ASSAUT DE LA POINTE DU HOC PAR LES RANGERS AMÉRICAINS LE 6 JUIN 1944, D-Day Overlord, URL : https://www.dday-overlord.com/debarquement-normandie/plages/pointe-du-hoc