Ces dernières semaines, l’université d’Aix-Marseille, du Mans, de Grenoble ou d’autres ont été le sujet d’articles dénonçant des multiples agressions subies par les étudiants.
Il y a quelques mois, Namur a fait face à des événements similaires, entraînant pétitions et manifestations dénonçant diverses formes de violences.
Face à un contexte d’insécurité grandissant auprès des étudiants, Mallaury Gérard, développeur, met à disposition un outil supplémentaire : une carte interactive et collaborative répertoriant toutes les agressions à Namur. En à peine une semaine et demie, 120 signalements avaient déjà été recensés, avec un épicentre dans le quartier de la gare.
Fonctionnement de la carte
Dans un communiqué de presse datant de novembre 2021, le fonctionnement de cette carte interactive est détaillé. Les citoyens victimes d’une agression, d’un vol, d’intimidation, etc. sont invités à encoder les faits sur la carte interactive, de manière anonyme. En quelques secondes seulement, et sans paperasse administrative interminable, les faits sont encodés sur la plateforme. Chaque fait est soigneusement validé par un modérateur qui s’assure qu’il soit suffisamment détaillé et que personne n’exagère en encodant une grande quantité de “fausses agressions”. Le point est généralement validé en moins d’une heure et est ajouté automatiquement sur la carte, qui affiche différentes couleurs en fonction de la nature de l’agression. Il est alors aussi possible de filtrer les différents points par dates.
Une carte pour sensibiliser
Le projet « Pastel» est ainsi un projet de sensibilisation contre les agressions sur la voie publique.Son ambition est de servir d’électrochoc pour améliorer la situation, interpeller les acteurs publics en charge de la sécurité de leurs citoyens et renforcer la sécurisation des espaces les plus exposés.
Néanmoins, cette carte ne remplace pas les procédures traditionnelles. Le communiqué de presse rappelle d’ailleurs l’importance de porter plainte suite à une agression puisque qu’aucun lien avec la police n’est établi au travers du projet (les informations anonymes ne permettant pas de réaliser de statistiques officielles ou d’engager des poursuites judiciaires).
Cette carte interactive remplie ainsi l’une des principales fonctions de la cartographie. Elle permet de sensibiliser et de à faire prendre conscience d’un problème identifié grâce à un visuel percutant.
De cette manière, avec une visibilité grandissante à travers les réseaux sociaux, la presse et ce genre d’outils, on pourrait voir se développer ce genre d’initiative en France et ainsi tenter de lutter contre les agressions dans l’espace public ou sur des campus universitaires.
Source :
https://www.rtbf.be/info/regions/namur/detail_namur-une-carte-interactive-pour-signaler-des-agressions-developpee-par-un-jeune-de-24-ans?id=10879736
https://projet-pastel.be/aggressions
https://projet-pastel.be/public/press/release2.html