L’analyse spatiale des inondations du Pakistan


En août 2022, près d’un tiers de la surface du Pakistan se retrouve submergé par l’une plus violentes moussons. La carte ci-dessous montre le cumul des surfaces inondées depuis le 1er juillet 2022, d’après les données satellitaires VIIRS.  Le 1er juillet 2022 étant le début de la mousson.

Ces inondations ont provoqué :

  • Plus de 1200 décès.
  • Plus de 33 millions d’habitants sans toit.

L’image satellitaire : un outil d’aide pour les autorités.

Lorsque la Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures est activée alors les sociétés d’imagerie spatiales apportent leurs aides. Ce qui a été déclenché pour le Pakistan et de nombreuses cartes ont été réalisées en urgence en localisant l’étendue des inondations, les niveaux de profondeurs, les états des routes.

Le 31 août 2022 les satellites détectent 10% de la superficie du pays a été inondée.

Vue satellite du Lac Manchar le 12 Août 2022

Vue satellite du Lac Manchar le 5 Septembre 2022

 

D’après les images satellites du service européen Copernicus, le lac Manchar est dans l’axe des surfaces les plus inondées de la province de Sindh.

La carte-ci-dessous montre qu’il s’agit de la région la plus touchée par les inondations. En effet, la région déploie jusqu’à 130 000 maisons ravagées par les inondations.

Les maisons endommagées par les inondations par district au Pakistan le 26 Août 2022

Dans les vallées inondées, à cause des glissements des terrains, l’accès dans les espaces montagneux est difficile.

En 2010, une inondation a déjà eu lieu mais celle de 2022 est dû au réchauffement climatique. Selon une étude de l’ONG Germanwatch, le Pakistan est le 8ème pays exposé aux phénomènes météorologiques extrêmes.

De plus, les risques de maladie (choléra, malaria) ne peuvent pas être pris en charge. En effet, dans ce contexte d’inondation, il faut fournir des conditions d’hygiène optimales pour les populations à l’accès d’eau potable. Les agriculteurs perdent notamment des terres, c’est une conséquence économique qui va aggraver la pauvreté du pays. Cette vulnérabilité est conservée par les crises économiques et une absence de gestion de crise au Pakistan. D’où les aides internationales qui sont une nécessité. D’ailleurs, l’UNESCO a mobilisé un montant de 350 000 dollars pour la restauration des sites du patrimoine culturel engendrés par les inondations.

Sitographie :

Pour aller plus loin :