Doit-on toujours avoir confiance aux technologies de géolocalisation ?


C’est fait ! Elle s’impose de plus en plus. L’utilité de la géomatique dans le quotidien des sociétés humaines n’est plus à démontrer. Cette discipline est de plus en plus présente, soutenue bien évidemment par les avancées majeures enregistrées dans le monde l’informatique et des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Dès l’instant que nous sommes amenés à nous poser la question « où », la géomatique nous répond par l’intermédiaire de son large panel de technologies de géolocalisation mis à la disposition des utilisateurs.

Quelques merveilles des technologies de la géolocalisation

La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) définit la géolocalisation comme étant une : « technologie permettant de déterminer la localisation d’un objet ou d’une personne avec une certaine précision ». Avec la généralisation et l’expansion de la technologie GPS (Global Positioning System) ainsi que d’autres technologies, le recours à ces moyens de géolocalisation s’intensifie de plus en plus. Aide à la navigation pour trouver son itinéraire par exemple, gagner du temps, mettre en relation des personnes, etc. Certes autant de services qui façonnent les pratiques sociétales au quotidien et qui illustrent nos rapports à l’espace. Mais pour finalement à quel prix ?

Les enjeux de la géolocalisation

Au regard de toutes les avancées notées, la question de la géolocalisation constitue l’un des enjeux majeurs des sociétés humaines. De nouvelles interrogations voient le jour notamment en ce qui concerne la protection de la vie privée des utilisateurs. Les enjeux sont donc de taille. En effet, profiter des services de la géolocalisation nécessite de fournir des informations personnelles afin que nous puissions être dirigé vers le restaurant le plus proche de notre emplacement. Une pratique routinière pour certains à tel point qu’une remise en question de la technologie sous la main ne semble pas être à l’ordre du jour. Cependant une question qu’il serait légitime de se poser est : mais en vrai où sont stockées mes données, qui en profitent finalement ? Autant de questionnements qui mériteraient des interrogations sur le cadre juridique de cette fascinante technologie.

La question de la protection de la vie privée reste centrale et cela malgré la mise en place de politiques de confidentialité par les services ; encore faudrait-il que ces politiques soient lues et bien comprises par la masse ; ce qui n’est pas forcément le cas. Non pas que les utilisateurs n’en veulent pas, mais parce qu’il s’agit très souvent de textes longs et pas forcément compréhensibles. Ce qui pourrait soulever des doutes surtout pour les esprits les plus critiques.

 


Bibliographie

Abchir Mohammed-Amine, « Vers une sémantique floue : application à la géolocalisation »., p. 147.

Bruna Yann, 2014, « La déconnexion aux technologies de géolocalisation : Une épreuve qui n’est pas à la portée de tous ». Réseaux, vol. n° 186, n° 4, p. 141‑161.

Jauréguiberry Francis, 2014, « La déconnexion aux technologies de communication », Réseaux, vol. 186, n° 4, p. 15‑49.

Quéméner Myriam, 2014, « La géolocalisation : un outil de protection ou de surveillance ? », Sécurité et stratégie, vol. 15, n° 1, p. 11.

Vissière David, 2010, « Des systèmes de navigation sans GPS : du laboratoire au grand public ». Le journal de l’école de Paris du management, vol. 86, n° 6, p. 30‑36.