Les champs d’intervention des militaires ont changé. Historiquement, les militaires ont été les pionniers dans la production de données géographiques. Depuis début de la guerre en Ukraine, de nombreuses images, cartographies, analyses d’images, interprétations, ont été diffusées largement sur les téléviseurs. Cela traduit d’un travail SIG particulièrement important et engagé. L’alimentation à distance du suivi en tant réel du conflit est possible grâce au GeoINT et grâce au domaine géospatial.
Au fil des années, tous les pays ont commencé à s’intéresser et à exploiter les données issues de nombreuses infrastructures. Les enjeux du GeoINT sont de croiser l’ensemble complexe que représente les données sensibles et de les mettre en contexte avec les situations de crises connues dans le monde. Nous pouvons prendre l’exemple des institutions de défense françaises, qui, en 2014, ont créé un centre de renseignement géospatial interarmées (CRGI), lui–même rattaché à la direction du renseignement militaire (DRM).
Le GeoINT est fondé sur quatre domaines clés du renseignement, à savoir :
– La recherche
– L’exploitation du renseignement
– La diffusion
– L’orientation des capteurs
L’imagerie est donc un fondement pour la défense mais les autres domaines géographiques sont tout aussi important. La cartographie papier à son importance. En effet, suite à la numérisation, nous pouvons penser que la carte papier est devenue obsolète. Ce n’est pas le cas. En effet, sur le terrain les militaires doivent être prêt et opérationnels en tout temps et en tout lieu. Afin d’être les plus opérationnels possibles, ils doivent parfois être camouflés. Dans la nuit, il n’est donc pas possible de sortir un ordinateur ou un téléphone car la lumière de ces deux outils se verrait à des kilomètres. Cela nécessite donc une cartographie papier avec un camouflage adéquat pour pouvoir lire cette carte de nuit.
La plateforme ArcGIS a donc créé de nombreux outils pour le secteur de la défense. Le secteur de la défense représente aujourd’hui le premier client d’Esri. Nous pouvons donc considérer la plateforme Arcgis comme étant une infrastructure géospatiale. En effet, les outils et l’environnement du GeoINT sont parfaitement en phase avec les outils et traitements proposés par Arcgis.