Tout au long de l’histoire de la cartographie, plusieurs types de cartes ont émergés: les cartes thématiques, les cartes topographiques, les cartes de synthèses… Ce sont tout un ensemble de cartes au service de ce que l’on souhaite représenter. Ainsi, il est possible de représenter de nombreuses choses, dont les émotions, les sentiments… Il s’agit des cartes sensibles.
Les cartes sensibles sont considérées comme une alternative à la cartographie classique. En effet, elle permet de visualiser les émotions et les sentiments d’une ou plusieurs personnes. Ainsi, ces cartes dépendent de son créateur. Elles sont forcément uniques. Elles connaissent plusieurs définitions. Par exemple, Quentin Lefèvre (professeur de géographie) définit la cartographie sensible comme « spatialisation sensible de données sensibles ». Il utilise la cartographie sensible dans des approches urbaines afin de déterminer la perception des personnes de leurs espaces et de leurs utilisations. Cet auteur a réalisé la carte suivante :
Il s’agit d’une carte sensible présentant les perceptions de Quentin Lefèvre sur la commune de Besançon. Il identifie plusieurs zones en fonction de ses sentiments. Globalement, l’auteur apprécie pas mal d’endroits. Cependant, il existe des endroits qui lui font peur, qu’il ne connaît pas ou qu’il n’apprécie pas. Il existe une zone considérée comme ouverte sur le paysage. Il utilise les cartes sensibles pour illustrer la représentation des usagers de l’espace urbain.
Cependant, les cartes sensibles sont utilisées dans plusieurs domaines. Par exemple, pendant la période du confinement, des cartes sensibles ont été réalisées. Elles sont aussi importantes en période de crise.
En conclusion, les cartes sensibles sont importantes et propres à chaque auteur. Elles permettent d’appréhender l’espace du point de vue de l’auteur de la carte. Elles sont très utiles lors de la représentation de résultats d’enquêtes par exemple, ou pour mettre en avant un ressenti précis.