La cartographie radicale se considère comme se détachant de la cartographie traditionnelle, définie par des données précises et fiables. Elle dénonce bien souvent et bouscule les schémas habituels.
Philippe Rekacewicz est un cartographe et géographe français. Il a rédigé de nombreux article pour le journal Le Monde Diplomatique. Il aborde de nombreux sujets, comme notamment le dérèglement et les facteurs humains provoquant les problèmes environnementaux que l’on connait. Il parle souvent de la cartographie radicale, notamment sur son site web visionscarto.net où il collabore avec de nombreux professionnels dans l’écriture d’article sur la cartographie (radicale).
En association avec la chercheuse et historienne allemande Nepthys Zwer il écrit en 2021 l’ouvrage Cartographie radicale : explorations.
Ce livre aborde tous les sujets que n’aborderait pas la cartographie telle qu’on la connait. Il y a de nombreuses cartes, schémas, infographies abordant des sujets tels que la colonisation du regard de ceux qui la subissent. D’autres sujets comme les difficultés d’obtention d’un visa pour une personne étrangère au pays où elle se rend. Il y a également le sujet des migrations et des difficultés d’accueil de certains pays. La carte ci-dessous aborde ce thème
Cette carte nommée « Carte des morts » choque tout d’abord par son titre et c’est l’objectif. Elle a été présentée en 2020 lors de l’exposition itinérante frontières au musée de l’Immigration de Paris.
Elle présente sans trop de détours les pays qui ouvrent leurs frontières aux migrants et ceux qui ne le font pas.
Le livre aborde d’autres sujets de société tels que la face cachée d’un smartphone, qui explique les implications de posséder un smartphone sous forme d’une mindmap.
Dans d’autres cas, certains sont abordés très simplement sous forme de graphique, tel que le sujet de la mortalité des enfants en Afrique Subsaharienne.
L’objectif de Philippe Rekacewicz et de Nephtys Zwer est de mettre en avant les principes de la cartographie et dans quelle mesure la carte peut parler d’elle même sans faire de grand discours. L’ouvrage aborde aussi la question de la subjectivité et de la liberté ou non de pouvoir cartographier ce que l’on souhaite.