La qualité de l’air est un enjeu majeur de santé publique et de protection de l’environnement. Dans ce contexte, l’application des Systèmes d’Information Géographique (SIG) offre une approche puissante pour la surveillance et la gestion de la qualité de l’air. Les SIG permettent de collecter, d’analyser et de visualiser des données géographiques liées à la pollution atmosphérique, ce qui facilite la compréhension des schémas spatiaux et temporels de la pollution et aide à prendre des mesures appropriées.
L’une des principales utilisations des SIG dans la surveillance de la qualité de l’air est la cartographie de la pollution. Les stations de surveillance de la qualité de l’air, disséminées dans les villes et les régions, collectent des données sur les niveaux de pollution, tels que les particules fines, les oxydes d’azote, les composés organiques volatils, etc. En intégrant ces données dans un SIG, il est possible de générer des cartes de pollution qui visualisent les zones où la qualité de l’air est préoccupante. Ces cartes permettent de localiser les points chauds de pollution et d’identifier les zones où des mesures d’atténuation sont nécessaires.
Les SIG peuvent également être utilisés pour modéliser la dispersion de la pollution atmosphérique. En utilisant des données météorologiques, des données sur les émissions polluantes et des informations sur les caractéristiques géographiques, les modèles de dispersion atmosphérique intégrés aux SIG permettent de simuler la dispersion des polluants dans l’air. Ces modèles fournissent des prévisions et des estimations de la pollution sur de vastes zones géographiques, ce qui aide à évaluer les impacts potentiels sur la santé humaine et l’environnement.
Un autre avantage clé de l’utilisation des SIG dans la surveillance de la qualité de l’air est la capacité à intégrer des données provenant de différentes sources. Les SIG permettent de rassembler et d’analyser des données provenant de stations de surveillance, de capteurs portables, de satellites et même de sources citoyennes, telles que les applications mobiles de signalement de la pollution. Cela permet d’obtenir une image plus complète de la pollution atmosphérique à différentes échelles spatiales et temporelles.