Par NICOLX (Nicolas Le Maux)

Introduction
Après seulement soixante années de conquête spatiale, l’orbite de la Terre est déjà peuplée de constellations de satellites et d’innombrables débris. Ils sont de tous types : satellites devenus désuets et inemployés, morceaux de métaux issus de fusées, de carcasses, etc. Ce sont ainsi plus de cent millions de déchets qui flottent aujourd’hui en orbite. Les ingénieurs cherchent désormais à nettoyer le ciel de ces encombrants déchets. Ils peuvent en effet nuire au déploiement et au maintien de la flotte satellitaire. Ces détritus qui gravitent en orbite sont autant de dangers. Ils sont capables d’heurter satellites, stations spatiales ou encore, de retomber sur Terre.
Cartographier pour l’établissement d’une stratégie anticollision
L’évitement : voilà ce qui motive les acteurs en charge de l’établissement d’une cartographie la plus fine possible de l’horizon orbital terrestre. Elle consiste à l’identification et au suivi de l’ensemble des corps artificiels placés en orbite quel que soit sa forme ou son état. L’objectif est ambitieux puisque la plupart des corps artificiels est issu de la fragmentation très fine des différents éléments. Leur recensement exhaustif relève en soit de la gageure. Plusieurs sociétés et institutions ont toutefois relevé le défi de cartographier et de suivre en temps quasi réel ces corps.

Enjeux et défis techniques
Sans surprise, ce sont les États-Unis qui possèdent actuellement le plus gros réseau de surveillance spécifique aux objets orbitaux. Ce dispositif associe radars, télescope et base de données, par le biais de l’US Space Command. Sous forme filtrée, les données sont accessibles gratuitement. Leur volume atteint environ 25.000 débris de plus de 10 centimètres de longueur. L’objectif est désormais de cartographier les débris plus petits pour accroître le nombre de références. Cela permettra d’améliorer le modèle et la prévention au risque. L’impact des petits fragments gravitant à 7 ou 8 kilomètres par seconde est désastreux. C’est notamment le cas s’ils viennent à percuter l’enveloppe d’autres satellites ou de stations spatiales.

Selon les experts, l’orbite géostationnaire (« haute ») des satellites et débris est plus simple à appréhender que l’orbite basse.
Pour cette dernière, une batterie de télescopes est plébiscitée. L’exemple de station multitélescopes est avancé par la start-up française Share my Space. Elle permet de mieux appréhender les objets orbitaux par balayages de bandes du ciel et analyses des images pour identifier les revisites. Les données produites atmosphériques et photométriques sont ensuite analysées au moyen du machine Learning.
Malgré les progrès, le défi technique semble encore long pour identifier et cartographier les plus de cent millions de déchets estimés de plus d’1 mm…
Sitographie :
https://leblob.fr/enquetes/debris-spatiaux-embouteillage-en-orbite
https://parlonssciences.ca/ressources-pedagogiques/les-stim-expliquees/debris-spatiaux