Le développement d’un projet éolien se déroule en plusieurs étapes, dont la première est la prospection cartographique éolienne. L’objectif initial est d’identifier des terrains potentiels pour le développement de projets éoliens, tout en tenant compte de nombreuses contraintes incontournables. Les principales contraintes à considérer sont les suivantes :
- Le gisement en vent (inévitable pour qu’un projet tourne !)
- Les habitations (avec un minimum de 500m de distance entre la zone de projet et une habitation)
- L’armée, ses radars et zones réglementées
- L’aviation civile, ses radars, balises aéronautiques et zones réglementées
- Météo France et ses radars
- La biodiversité
- Le paysage et le patrimoine
- La distance de raccordement (plus c’est loin, plus ça coûte cher)
- Le foncier (savoir si le territoire est composé de grandes parcelles ou au contraire d’une multitude de petites parcelles, également savoir s’il y a une opposition locale forte)
- L’accès (car il faut pouvoir transporter les éoliennes !)
- Les routes/voies ferrées/lignes électriques
Pour visualiser l’ensemble de ces contraintes et identifier des zones potentielles de développement, les prospecteurs éolien peuvent s’appuyer sur les SIG.
La première chose à regarder est le potentiel de vent sur le territoire :

Il est aussi intéressant de regarder la direction du vent : les zones les plus favorables étant celles qui se trouvent perpendiculaires à l’axe de vent.

Capture d’écran du site Global Wind Atlas
On peut ensuite afficher les contraintes liées aux habitations, à l’aide de zones tampons : cela permet de repérer les morceaux de territoire suffisamment éloignés des habitations.

Par la suite, on peut afficher les contraintes radars de Météo France, de l’Armée et de la Direction Générale de l’Aviation Civile. Ensuite, on peut afficher différentes contraintes de biodiversité, afin par exemple d’éviter de proposer une implantation de projet dans une zone sensible ou réglementée (tout particulièrement les zones de forte activité d’oiseaux ou chauve-souris !).

Finalement, les contraintes patrimoniales sont évaluées, afin de s’assurer d’être situé à plus de 5 km de monuments historiques par exemple. De la même manière, les différentes autres contraintes peuvent être ajoutées petit à petit pour cibler les terrains intéressants.
Ces cinq premières étapes permettent d’obtenir une vue d’ensemble du territoire en vue de préciser la recherche. Une fois que des zones potentielles sont identifiées, une analyse plus approfondie est réalisée pour évaluer les contraintes locales telles que l’accès, les infrastructures routières, les canalisations et les lignes électriques. L’agrégation de toutes ces contraintes est essentielle pour déterminer les zones favorables au développement éolien et garantir la viabilité du projet avant de contacter la commune du site potentiel d’implantation et d’entamer les démarches de développement.
Sources :
GEOMARVEL. (2019). GIS for Wind Energy. https://geomarvel.com/gis-for-wind-energy/
Global Wind Atlas. (2023). Global Wind Atlas. https://globalwindatlas.info/en
IGN. (2023). BD TOPO® – Région Morbihan. https://geoservices.ign.fr/bdtopo
INPN. (2023). Cartes et informations géographiques. https://inpn.mnhn.fr/telechargement/cartes-et-information-geographique/cons/natura
Région Bretagne. (2023). Vents – Densité de puissance (altitude référence 60m) sur le territoire Breton. https://data.bretagne.bzh/explore/dataset/vents-densite-de-puissance-altitude-reference-60m-sur-le-territoire-breton/table/