Cartographie cérébrale


L’innovation scientifique nous fait souvent revoir les définitions des termes dans le langage scientifique. 

Là où la cartographie se voulait être “Par définition et depuis des siècles, la cartographie est l’art et la science d’élaborer des cartes, c’est-à-dire des représentations de l’espace géographique qui sont communicables.” (Ferland, 2000) cette définition se veut remaniée lorsque les acteurs de la cartographie distinguent la cartographie d’espace physique voulu “conventionnelle” avec par exemple des cartographies de la planète terre à différente échelle et d’une autre part une cartographie novatrice jouant sur la représentation de l’infiniment petit.

Pour mettre en lumière l’évolution de la cartographie dans ce segment de la représentation graphique à petite échelle nous prendrons l’exemple de l’innovation des chercheurs des  Universités de Johns Hopkins (États-Unis) et l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) qui ont fourni la cartographie microscopique la plus complète des connexions neuronales de la Drosophilia melanogaster (mouche du vinaigre) avec plus de 3 000 neurones et pas moins de 548 000 connexions du cerveau de l’insecte géoréférencé. 

Par le biais de Deux microscopes électroniques à grande vitesse, 7.062 tranches de cerveau et 21 millions d’images. Des scientifiques de l’Institut médical Howard Hughes (États-Unis) nous ont alors permis 

Pourquoi?

Cette cartographie consiste à identifier et à tracer les connexions entre les neurones individuels dans le cerveau de la mouche, ce qui permet de mieux comprendre son fonctionnement et d’approfondir et d’innover dans la recherche du secteur neuroscientifique. 

Comment ?

Les techniques utilisées pour cartographier le cerveau d’une mouche incluent la microscopie électronique à transmission, la microscopie à fluorescence, la tomographie par émission de positons et la résonance magnétique nucléaire. Ce qui rend innovante cette cartographie, c’est sa capacité à représenter des structures à l’échelle nanométrique dans un cerveau vivant, ce qui est très différent de la cartographie géographique conventionnelle.

Les applications potentielles incluent la compréhension des mécanismes neuronaux sous-jacents au comportement des mouches, des avancées dans la neurobiologie, et la possibilité de développer des modèles pour étudier les maladies neurologiques humaines. 

Verrons-nous une nouvelle cartographie à part entière dans le segment de la représentation graphique des espaces et du vivant? C’est une question à laquelle ont déjà répondu les travaux des chercheurs ayant travaillé sur ce projet qui propulse la cartographie dans une nouvelle sphère touchant le monde du vivant mais aussi de l’infiniment petit. 

Etude disponible à ce lien : https://cloud.mrc-lmb.cam.ac.uk/s/KC7TPYGtWBdQAeX

Ferland, Yaïves. « Les défis théoriques posés à la cartographie mènent à la cognition ». Cybergeo: European Journal of Geography, 17 novembre 2000.

https://doi.org/10.4000/cybergeo.499. Michael Winding et al. ,The connectome of an insect brain.Science379,eadd9330(2023).DOI:10.1126/science.add9330